Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
EAU

La zone Libellule doit réduire les polluants émergents

LA RÉDACTION, LE 1er JUILLET 2010
Archiver cet article
Newsletters
Toute l'information de cette rubrique est dans : Hydroplus
Située à la sortie de la nouvelle station d'épuration du Sivom de La Palus, dans l'Hérault, la zone Libellule (Liberté biologique et de lutte contre les polluants émergents) est un concept qui utilise les plantes des zones humides pour épurer les eaux usées. Elle a été mise en eau pendant l'été 2009 par la Société distributrice des eaux intercommunales ( SDEI), filiale de la Lyonnaise des eaux, et ses partenaires ( Cemagref, agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse, Région Languedoc-Roussillon, Biotope, Serpe). Il faudra attendre au moins deux saisons pour connaître précisément les rendements épuratoires. Un suivi de trois ans, avec l'appui d'un comité de pilotage scientifique, est prévu. Enfin, en avril dernier, un inventaire des molécules présentes à la sortie de la station d'épuration a commencé. L'originalité de Libellule est de mêler différents types de zones humides sur une superficie conséquente de 15 000 m2. Les eaux de rejet traversent successivement près de dix milieux différents avant de rejoindre l'étang de l'Or : bassin phytoplancton, roselière, méandres, zone alluviale, prairie humide, etc. Cela permet de varier les vitesses d'écoulement et les profondeurs d'eau, alors que le delta et les méandres optimisent le contact entre l'eau et la berge. Plus de 7 000 plants de 35 végétaux différents choisis pour leurs capacités à absorber les polluants, recréent à l'emplacement d'une friche « une infrastructure humide artificielle », comme l'appelle Anahi Barrera, chargée d'intervention à l'agence de l'eau RMC. Les rejets mettent une dizaine de jours à retourner au milieu récepteur, ce qui favorise la dégradation naturelle des polluants. L'action sur les macropolluants est incontestable, selon Éric Blin, responsable du centre de compétences des milieux aquatiques de la Lyonnaise. La nouvelle station d'épuration (5 000 EH) à boue activée traite déjà une bonne part de l'azote et du phosphore. « Avec la zone Libellule, la qualité bactériologique de l'eau qui retourne au milieu récepteur est identique à celle de l'eau de baignade », assure Éric Blin. Autre bénéfice attendu : la biodiversité. « Avec le printemps, la faune et la flore se développent au-delà de nos espérances », se réjouit le responsable. Mais ce qui a motivé le choix du Sivom de La Palus, c'est le traitement des polluants émergents, peu éliminés par les stations d'épuration : pesticides, métaux lourds et résidus médicamenteux. Ces derniers sont photosensibles, c'est-à-dire qu'ils se décomposent à la lumière, d'où l'intérêt d'accroître leur durée d'exposition. Mais les plantes ont d'autres modes d'action sur les polluants. Pour l'instant, les seules études disponibles ont été menées en laboratoire et souvent sur un seul aspect. La majorité des propriétés reste donc à découvrir. On sait déjà que les plantes stockent les métaux jusqu'à une certaine dose, une capacité démontrée sur la menthe aquatique et le cresson de fontaine, par exemple. « Cette accumulation ne présente pas de risque a priori, car les concentrations sont très faibles, mais nous allons surveiller à la fois les plantes et l'accumulation dans le sol. Selon les concentrations, la plante pourra être incinérée comme un déchet et les boues curées », précise Éric Blin. Autre mode d'action, les plantes dégradent les molécules complexes et les assimilent. Elles peuvent également synthétiser des enzymes qui les transforment ou faire passer de la phase liquide à la phase gazeuse les composés volatils. « Il est encore prématuré de donner des résultats réels sur l'abattement en micropolluants », reconnaît Éric Blin.


PARTAGER :
À LIRE ÉGALEMENT
Le Carrefour de l’Eau revient à Dijon
Le Carrefour de l’Eau revient à Dijon
Manchester City gère intelligemment ses eaux de pluies avec Xylem
Manchester City gère intelligemment ses eaux de pluies avec Xylem
Une pisciculture française dotée d’un système novateur d’eau recirculée
Une pisciculture française dotée d’un système novateur d’eau recirculée
Le réseau d'assainissement de Sète renforcé
Le réseau d'assainissement de Sète renforcé
TOUS LES ARTICLES EAU
Les plus lus
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS