La Charte, qui existe depuis 2007, compte quelque deux-cent signataires, collectivités locales, associations, entreprises. Elle définit toute une série d’actions à mener : participer aux inventaires de la biodiversité, favoriser l’éducation et la formation, mettre en place une gestion différenciée des espaces verts, restaurer les milieux aquatiques… L’un des objectifs des signataires étant notamment « de renforcer les connaissances et d’objectiver la notion de biodiversité. Un travail doit être encore fourni sur les indicateurs de la biodiversité eux-mêmes », selon Hélène Gassin, vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France en charge de l’Environnement.Restauration des milieuxLyonnaise des Eaux mène déjà diverses actions liées à la préservation de la biodiversité sur les sites où sont situées ses installations. Elle développe aussi une offre dédiée aux collectivités, « qui sortent de plus en plus des seuls enjeux liés à l’assainissement et à l’eau potable, pour aller vers la restauration des milieux. Ces questions sont au cœur de notre métier et offrent des opportunités de développement », explique Isabelle Kocher. C’est par exemple ce que fait le groupe dans l’Essonne avec le Syndicat d'Agglomération Nouvelle de Sénart, en vue de la restauration du bon état écologique du ru de Ballory. Alimenté par les plans d’eaux artificiels de Sénart, ce cours d’eau subit des pollutions ponctuelles par les hydrocarbures lors du lessivage des routes lors de fortes pluies, l’apport de déchets jetés dans les plans d’eau ou des rejets illicites d’installations d’assainissement. Une étude, qui devrait s’achever en octobre 2010, identifie les actions à réaliser pour revenir au bon état écologique de ce cours d’eau en 2021. Différentes pistes sont envisagées, comme l’installation de passes à poissons, la renaturation des berges ou la plantation d’espèces végétales plus diversifiées.Contrats d’objectifsOutre la Charte, la Région a développé d’autres outils pour étendre le nombre d’acteurs mobilisés autour de la préservation de la biodiversité, comme les contrats d’objectifs biodiversité. Ces derniers, un peu plus exigeants que la Charte, ont été créés à destination des collectivités, grands établissements publics et entreprises bénéficiaires des aides régionales. Le Syndicat interdépartemental d’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap) doit signer le sien dans les mois qui viennent.