À l'occasion de la 24e édition de ce salon, l'ensemble des fabricants de pompes, vannes, mélangeurs et compresseurs se retrouve pour la première fois sur un village commun baptisé « Performances des pompes et équipements fluidiques » et situé au coeur du Hall 9. L'association française des pompes et de la robinetterie Profluid, le syndicat des professionnels des pompes, Snecorep, et Eureka Industries, organisme de formation, en sont les trois organisateurs. Une salle dédiée accueille les onze conférences réparties sur quatre jours. DES CONFÉRENCES ÉNERGIE-ENVIRONNEMENT Celles-ci abordent des sujets aussi vastes que l'audit énergétique des installations de pompage, la gestion durable des équipements, ou encore l'attestation de conformité sanitaire (ACS) des produits utilisés lors du traitement et de la distribution de l'eau. Cette idée est venue après le succès du village Atex, initié lors de la précédente édition à Paris. « Au fil des ans, le thème de l'énergie a pris de l'ampleur. C'est pour répondre à la demande des visiteurs que Pollutec a choisi de mettre plus en avant les actions énergie-environnement », explique Dominique Nocart, directeur commercial chez Eureka Industries. Plus que jamais, cette année, les experts prennent donc la parole sur le salon. Le village « Performances » concerne les équipements fluidiques, c'est-à-dire les compresseurs, les agitateurs, la robinetterie et les pompes qui restent le premier centre d'intérêt des visiteurs. Dans une station de traitement, ces équipements représentent entre 5 et 10 % du montant du coût global d'investissement, mais correspondent à environ 80 % des « ennuis » des exploitants, notamment au niveau des stations de pompage. En termes d'économie d'énergie, l'enjeu est important. Rappelons que les pompes représentent plus de 20 % de toute l'électricité consommée en Europe et, selon les experts de ce domaine, plus de 30 % de cette électricité pourraient être économisés. PERFORMANCES, LCC ET ÉCOCONCEPTION En parallèle de l'énergie, l'écoconception s'invite également sur le salon. Le fabricant KSB, qui s'intéresse depuis 2003 à cette thématique, d'abord au niveau des pompes et ensuite sur les robinets, anime une conférence sur le sujet avec un autre constructeur de pompes, PCM, et le Centre de développement, de formation et de contrôle des industries mécaniques (Cetim). Aux côtés de l'écoconception, le sujet du LCC (pour Life Cycle Cost, soit le coût global de possession) est également abordé, la particularité de cette conférence étant de traiter de la robinetterie. « Cette démarche s'inscrit dans une suite logique. Nous nous sommes intéressés aux vannes en nous inspirant des travaux déjà réalisés sur les pompes », explique Jacques Riout, animateur de la conférence pour le Cetim. Les vannes se trouvent en effet sur les mêmes circuits que les pompes, mais avec des problématiques différentes. UNE AIDE POUR FAIRE LE BON CHOIX Au niveau de ces dispositifs, les responsables de maintenance rencontrent surtout des difficultés au niveau des pièces de rechange et de la fiabilité des appareils, qui peut être responsable de pannes. « La démarche de LCC sert donc à faire le bon choix au niveau de la conception, mais aussi lors de l'installation », poursuit Jacques Riout. Enfin, en plus des pompes et de la robinetterie, les fabricants de compteurs d'eau s'intéressent au développement durable, comme le montre l'intitulé de la conférence animée par Sensus France et le bureau d'études spécialisé en analyse du cycle de vie et en écoconception, Cycleo : « Quel matériau choisir dans une approche écoresponsable ? ». Quant à la fréquentation des visiteurs intéressés par ces nouveaux sujets, Roxane Nicolas, chargée de communication chez Profluid, se veut confiante. « Pollutec Lyon reste le salon de référence pour les équipementiers sur le marché du cycle de l'eau. La plupart des acteurs de nos professions attendent beaucoup de ce rendez-vous ». L'organisation de ce nouveau village « Performances » devrait lui donner raison. Sur le thème des pompes à haute performance énergétique, les industriels du secteur de l'eau montrent en effet un véritable intérêt et un fort dynamisme pour économiser de l'énergie, par comparaison avec leurs confrères de la pharmacie, de la chimie ou de l'agroalimentaire.