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EAU

Biofluides recycle la chaleur des eaux grises

LA RÉDACTION, LE 1er FÉVRIER 2011
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Alors que la récupération de chaleur des eaux usées sur les réseaux d'assainissement se développe, la PME française Biofluides propose une solution adaptée aux immeubles d'habitation : depuis un an, elle expérimente un système baptisé ERS (Energy Recycling System) sur un ensemble de logements du bailleur social ICF La Sablière, en Île-de-France. Il recycle la chaleur perdue dans les eaux grises - celles des douches, baignoires, lave-linge et lave-vaisselle - au profit de l'installation d'eau chaude sanitaire (ECS). Les eaux récupérées ont une température de 27-35 °C en moyenne. Elles traversent un système de filtration breveté, qui évite l'encrassement de la cuve où se trouvent les échangeurs thermiques. « Il y a de nombreux déchets, notamment de nourriture, et il faut donc une filtration efficace. La nôtre est autonettoyante : nous recommandons un entretien tous les trois ou quatre mois seulement », précise Alain Mouré, inventeur du système et gérant de Biofluides. Dans l'installation d'ECS, l'eau froide est préchauffée à 40-45 °C par l'ERS, une chaudière classique prenant le relais pour chauffer l'eau à 50-55 °C avant distribution. Sur cet exemple précis d'ICF La Sablière, « cela représente 60 % d'économie d'énergie », affirme Alain Mouré. OBJECTIF BBC De son côté, Jean-Pierre Hue, responsable du pôle technique et énergie d'ICF La Sablière, calcule l'économie réalisée à 26 kWh/m2/an, soit 50 à 60 euros d'économie de charges par logement et par an. Le système est « particulièrement adapté aux villes qui se densifient. C'est une bonne alternative aux panneaux solaires, pour lesquels nous sommes limités par la surface de la terrasse. Ici, plus l'immeuble est élevé, plus le système est performant », analyse Jean-Pierre Hue. Ce bailleur social a décidé d'équiper un futur ensemble de 35 logements collectifs à Ermont avec l'ERS, ce qui lui permettra d'atteindre son objectif BBC (bâtiment basse consommation). La chaleur des eaux grises récupérée peut en effet alimenter les installations de chauffage, de ventilation ou tout autre circuit utilisant des fluides caloporteurs à moins de 50 °C. Autre réalisation : sur les eaux de cuisine d'un restaurant d'entreprise. En tout, cinq installations devraient être concrétisées d'ici à la fin de l'année.


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