Les espoirs de redémarrage de l'activité de Veolia Environnement (VE) sont en train de se concrétiser. Le groupe avait en effet annoncé des résultats plutôt décevants pour l'exercice 2010 : un chiffre d'affaires (CA) consolidé en hausse de +2,5 %, à 34 787 millions d'euros ; un résultat opérationnel récurrent de 2 056 millions d'euros (+8,5 %) et un résultat net récurrent part du groupe de 581 millions d'euros (-0,5 %). Cependant, tout au long des quatre trimestres de l'exercice 2010, une progression du CA avait été notée : -3,3 %, puis +0,9 %, +2,7 % et finalement +4,7 % au dernier trimestre. Et au cours des trois premiers mois de 2011, les résultats publiés font apparaître une croissance organique de +11,3 %.
Dans le secteur de l'eau, pour son activité d'exploitation, le chiffre d'affaires mondial est en progression de 5 % (stable à périmètre et change constants). Mais Veolia Eau a observé les premiers effets de la baisse de rentabilité du contrat du Sedif, qui est la principale cause - avec la diminution des volumes distribués - de la baisse de -2,1 % du CA (hors effet de périmètre) observée sur le marché français. Dans le reste du monde, la progression est de +9,8 % (+1,1 % à change et périmètre constants), tandis qu'elle est de 2,9 % (à change et périmètre constants) en Europe et de -1,2 % en Asie-Pacifique.
Les activités « Technologies et réseaux » sont en retrait de -5,1 % à périmètre et change constants (-1,0 % en courant). L'activité est surtout affectée par la fin de certains grands contrats au Moyen-Orient dans l'activité « design and build », qui est partiellement compensée par le début de travaux sur l'incinérateur de boues à Hong Kong (montant cumulé de 700 millions d'euros).
Le groupe a annoncé qu'il souhaitait améliorer sa rentabilité en réalisant « des plus-values [...] et des améliorations opérationnelles dans l'activité eau, avec une meilleure base de comparaison dans la construction et au Royaume-Uni », explique son directeur financier Pierre-François Riolacci. VE entend aussi poursuivre son programme de réduction des coûts, qui doit atteindre au moins 250 millions d'euros par an, et céder plus de 1,3 milliard d'euros d'actifs.