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Pollution des eaux : le bassin de la Seine sous surveillance

LA RÉDACTION, LE 10 JUIN 2016
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Après la montée des eaux, voici venu le temps de chiffrer les dégâts. La pollution des eaux préoccupe particulièrement le ministère de l'Environnement alors que de nombreux déchets ont été charriés par le fleuve et que des flaques d'hydrocarbures ont été constatées à divers endroits. Lundi, un communiqué du ministère précisait que « les agences de l’eau Seine-Normandie, Loire-Bretagne, Rhin-Meuse et Artois-Picardie sont sollicitées pour mettre en place des études post-crues qui visent à identifier les sources de pollution engendrées et leurs conséquences sur les milieux afin de  prévenir à l’avenir le plus tôt possible ces pollutions et autres conséquences des crues sur l’environnement. »L'agence de l'eau Seine-Normandie, qui dispose d'un réseau de surveillance d'un millier de stations reste pour l'heure prudente sur la quantification des pollutions sur la Seine. « La surveillance que nous réalisons est une surveillance de fond et non une surveillance de crise. La plupart des analyses ne sont pas instantanées et nécessitent du temps », souligne Aline Cattan, chef du service Connaissances des milieux aquatiques à l'agence. Macropolluants, hydrocarbures ou pesticides  seront des paramètres particulièrement étudiés. Plus de trois mois seront nécessaires pour disposer de premiers résultats fiables. Elle commence néanmoins à mobiliser ses partenaires sur le bassin pour réunir toute l'information disponible en amont et en aval. Le Siaap, par exemple, dispose d'un réseau de mesures MeSeine qui va au-delà de la surveillance exigée dans le cadre de la directive européenne sur les eaux résiduaires urbaines. « Cela nous permet de suivre la qualité de la Seine sur 130 km avec des mesures en continu  de certains paramètres et des prélèvements réguliers sur 15 sites. 89 paramètres y sont analysés  », détaille Vincent Rocher, responsable du service expertise et prospective du Siaap. Le syndicat a du faire face à une augmentation de débit considérable. En temps normal, à cette période, le débit sur la Seine est d'environ 250 m3/s. Il a flirté aveles 2000 m3/s au pire de la crue. « Nous traitons en moyenne 2,5 millions de mètres cubes d'eau par jour. On a dépassé les 5 millions les 30 et 31 mai et nous sommes restés au dessus de 4 millions de mètres cubes pendant plusieurs jours. Le traitement a donc été partiel », précise Vincent Rocher. Pour autant, grâce à l'effet de dilution provoqué par la crue, les concentrations en oxygène et en phosphore sont restées dans les normes. Seul l'azote ammoniacal a vu sa concentration dépasser les normes pendant trois jours. « Elle a atteint 1 mg/l. C'est finalement très peu lorsque l'on sait qu'avant la construction de la station d'épuration Seine Aval en 2007, les concentrations dans l'eau atteignaient les 5 mg/l en permanence », relativise Vincent Rocher. Du côté du Sedif ou d'Eau de Paris qui pompent une partie de l'eau à potabiliser dans la Seine ou la Marne, différents communiqués de presse ont rappelé que la distribution de l'eau n'a pas été impactée. Dans le cas où la ressource serait trop impactée, les pompages en nappes souterraines peuvent prendre le relais. Ces dernières devraient néanmoins aussi faire l'objet d'une surveillance particulière. « Nous allons étudier les nappes dans les zones de débordements, là où les forages et les puits ont pu être submergés », ajoute Aline Cattan. L'agence de l'eau analysera aussi d'autres impacts potentiels sur l'hydromorphologie ou l'hydrobiologie, afin d'observer comment le milieu vivant a réagi. Une réflexion sera aussi engagée pour voir s'il faut renforcer les mesures dans les sédiments car ils risquent de concentrer une grande partie de la pollution.Pauline Rey-Brahmi


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