Hydrodynamic technologies (HDT) est une nouvelle venue dans le secteur de la petite hydroélectricité mais elle entend bien se faire un nom. Ses turbines pour basses chutes reposent sur la technologie de la vis d'Archimède, mais avec une différence de taille. « Au lieu d'une vis en métal bruyante, nous avons développé une technologie d'impression 3D de matériau composite contenant au minimum 30 % de carbone », détaille l'un des fondateurs, Olivier Feix. En plus d'être complètement silencieuse, la vis est très légère ce qui permet de limiter le génie civil et d'installer facilement le système même dans des endroits difficiles d'accès. Les pièces sont réalisées sur mesure et le design optimisé pour atteindre plus de 80 % de rendement. Cette vis est destinée aux chutes entre 70 cm et 10 m pour des débits allant de 1 à 15 mètres cubes. La puissance varie alors de 75 à 300 kW. L'entreprise a ciblé les rivières équipées de seuils. « Ces nombreux biefs doivent se mettre en conformité par rapport au principe de continuité écologique. Notre modèle associe donc production d'énergie et restauration de la continuité écologique grâce à une passe à poissons qui sera rentabilisée avec la production d'énergie. Grâce au matériau composite, notre rapidement système coûte moins de 1500 euros au kilowatt installé, soit quatre fois moins que les technologies concurrentes destinées aux basses chutes », assure Olivier Feix. Le projet était prêt depuis quelque temps mais les associés ont attendu la publication du nouveau tarif d'achat de l'électricité issue de l'hydroélectricité (H16) fin 2016 pour accélérer leur développement. « Le marché s'est ouvert. Nous proposons un système peu coûteux et le tarif d'achat a été revalorisé », précise Olivier Feix, assurant que 150 territoires ont commandé des pré-études. Une première installation sera bientôt réalisée en Belgique puis à Amiens en mai. La société dispose de ses propres extrudeuses et ses imprimantes 3D de très grand format lui permettant de produire des pièces jusqu'à 2,5 mètres de diamètre et 10 mètres de long. Des études sont menées pour installer la technologie dans des conduites forcées comme par exemple en sortie de station d'épuration. Enfin HDT a aussi développé des activités complémentaires avec l'étude de sites potentiels ou existants en hydroélectricité grâce à des drones aériens et aquatiques. Elle s'est aussi équipée d'un banc de test avec modélisation 3D de cours d'eau et propose des protocoles d'expérimentation à destination d'autres entreprises souhaitant tester leurs technologies hydrauliques. PRB