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La Commission européenne propose de réviser la directive Eau potable

PUBLIÉ LE 9 FÉVRIER 2018
AGNÈS BRETON
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La Commission européenne propose de réviser la directive Eau potable
La Commission européenne a proposé de réviser la directive européenne sur la qualité de l’eau potable de 1998 afin d’améliorer sa qualité, de favoriser son accès à la population et de fournir des informations plus complètes aux citoyens.
 
Garantir le droit d’accès à des services essentiels de qualité, notamment l’eau : c’est l’objet de la proposition législative que la Commission européenne a présentée, le 1er février. Cette proposition fait également suite au succès de la première initiative citoyenne européenne «Right2Water», lancée en décembre 2013, et qui a reçu le soutien de 1,6 million d’Européens en faveur de l’amélioration de l’accès à l’eau potable pour tous les Européens. Le texte prévoit que les fournisseurs d’eau communiquent aux consommateurs des informations claires sur la consommation d’eau, la structure des coûts ainsi que le prix du litre, afin qu’ils puissent comparer les prix de l’eau du robinet et ceux de l’eau en bouteille. Dans le collimateur de Bruxelles : les bouteilles en plastiques « superflues » et l’empreinte carbone de l’Union qu’il faut réduire.
« Par cette proposition, nous facilitons la transition vers une économie circulaire et nous aidons les États membres à gérer l’eau potable de manière efficace dans l’utilisation des ressources. Cela implique la réduction de l’utilisation d’énergie et des pertes inutiles d’eau. La transparence accrue permettra également une meilleure information des consommateurs et les orientera vers des choix plus durables, par exemple, l’utilisation de l’eau du robinet », appuie Jyrki Katainen, vice-président de la Commission européenne pour l’emploi, la croissance, l’investissement et la compétitivité. En limitant la consommation d’eau en bouteille, la Commission avance une économie de plus de 600 millions d’euros par an réalisée par les ménages européens. Une mesure qu’elle inscrit dans le cadre de sa stratégie sur les matières plastiques présentée le 16 janvier dernier.
 
De nouvelles substances à contrôler
 
Pour améliorer la qualité et la sécurité de l’eau desservie aux habitants de l’Union, la Commission a révisé la liste des paramètres applicables. La nouvelle en contient désormais dix-huit. Des modifications et des ajouts réalisés pour tenir compte des connaissances scientifiques les plus récentes et des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces paramètres concernent les bactéries et les virus pathogènes, les substances naturellement présentes mais nocives comme l’uranium ou les microcystines, les contaminants provenant de l’activité industrielle tels que les composés chlorés, les sous-produits de désinfection ou les impuretés de distribution comme le chlorate, les acides haloacétiques ou le bisphénol A.
Quant à l’accès à l’eau potable, il devra être amélioré pour tous les citoyens, en particulier pour les groupes les plus vulnérables et marginalisés. Concrètement, des équipements devront être installés dans les lieux publics et la mise à disposition d’un accès à l’eau potable devra être encouragée dans les administrations et les bâtiments publics.
Côté informations, le public devra avoir un accès facile et convivial, notamment en ligne, à des informations relatives à la qualité et à la fourniture d’eau potable dans le but d’améliorer la confiance dans l’eau du robinet. Ces mesures devraient réduire les risques potentiels pour la santé liés à l’eau potable de 4 % à moins de 1 % le pourcentage de la population exposée. Le consommateur devra aussi avoir connaissance de la composition de l’eau desservie, spécialement en substances nutritives telles que le calcium ou le magnésium. En parallèle, la Commission annonce qu’elle accélèrera son travail de normalisation afin que les produits de construction dans le secteur de l’eau (réservoirs, tuyaux) ne soient pas une source de pollution.
En ce qui concerne le coût de l’application de cette révision, la Commission estime que les changements prévus entraîneraient une augmentation du coût de l’eau potable de 1,6 à 2,2 milliards d’euros par an à l’échelle de l’Union, une hausse qualifiée de « modérée » par Bruxelles.
 
© Pixabay
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