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Le Varenne de l’agriculture rend ses conclusions

PUBLIÉ LE 2 FÉVRIER 2022
VM
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Le Varenne de l’agriculture rend ses conclusions
Clos le 1er février par le Premier ministre, qui a annoncé une série de mesures en soutien aux agriculteurs et à la préservation de la ressource en eau, le Varenne de l’agriculture initie un vaste plan de structuration, de rénovation et de sécurisation de la filière agricole.

1,4 milliard d’euros dégagé du plan France 2030 a rappelé le Premier ministre a déjà été fléché en direction du monde agricole pour faire évoluer ses pratiques et assurer la protection des différentes filières face au dérèglement climatique. Jean Castex a insisté sur l’adaptation du modèle, et a lancé un appel à ne pas s’enfermer dans une posture idéologique, mais à la nécessité de « remettre de la pensée et de la raison » dans ce vaste chantier. Le ton est donné et le pragmatisme est au cœur des dispositifs à mettre en place au fil des débats parlementaires et de la promulgation des lois. Le calendrier est fixé, et les échéances de 2022 à 2025 rappellent l’urgence de la mobilisation.  

600 millions d’euros pour faire face aux aléas climatiques
Les premières mesures annoncées concernent la première thématique « Se doter d’outils d’anticipation et de protection de l’agriculture dans le cadre de la politique globale de gestion des aléas climatiques », lancé par le Varenne de l’eau et de l’adaptation au changement climatique en mai 2021. C’est un montant de 600 millions d’euros destinés à toutes les filières, y compris pour celles qui étaient exclues jusqu’à présent du régime des calamités, qui devrait être distribué à terme, après l’examen de la loi au Parlement. Cette réforme a été votée le 13 janvier à l’Assemblée nationale et sera examinée le 8 février par le Sénat. Une assurance climatique qui entrera en vigueur en 2023.

Le deuxième axe « Renforcer la résilience de l’agriculture dans une approche globale en agissant notamment sur les sols, les variétés, les pratiques culturales et d’élevage, les infrastructures agroécologiques et l’efficience de l’eau d’irrigation » a mis l’accent sur l’innovation et la recherche autour de variétés de plantes, de races d’élevage et le développement des nouvelles technologies, sur la transformation des filières (lavande, viticulteur, et bientôt laitier) permettant la surveillance des milieux, l’optimisation des process permettant l’adaptation des pratiques à la raréfaction de l’eau et à des températures élevées. La mise en œuvre des différents programmes, qui s’échelonneront jusqu’en 2025, sera financé par le plan France 2030.

REUT et récupération des eaux d’hiver
Quant à la troisième thématique, « Accéder à une vision partagée et raisonnée de l’accès aux ressources en eau mobilisables pour l’agriculture sur le long terme », elle est aussi la plus polémique par les conflits d’usage qu’elle suscite. Le Premier ministre a annoncé l’autorisation de la récupération des eaux d’hiver et la réutilisation des eaux usées et traitées (REUT) dans son allocution.
Parmi les mesures figure une meilleure utilisation des infrastructures existantes avec un inventaire des retenues d’eau, et le lancement mi-2022 d’un appel à manifestation d’intérêts pour la sélection d’une dizaine de territoires pilotes afin d’explorer les voies de remobilisation des volumes stockés non utilisés. Une partie de l’enveloppe de France 2030 ira vers des dispositifs de pilotages intelligents de stockage d’eau, de récupération des eaux hivernales et la REUT. Les premiers appels à projets seront lancés dans les prochaines semaines.

Le préfet de l’eau conforté dans ses missions
Une évolution de la réglementation accompagne les mesures afin que les préfets prennent la main dans le cas où l’absence de consensus bloquerait un projet. Ce sont eux également qui encadreront les niveaux d’eau prélevable en hiver, après recharge des nappes phréatiques. Ils sont ainsi confortés dans leur mission de préfet de l’eau. Le décret de juin 2021 relatif à la gestion quantitative de la ressource en eau et à la gestion des situations de crise liées à la sécheresse sera amendé.

Enfin, un délégué interministériel chargé du déploiement et de l’application des dispositions sera nommé pour les trois prochaines années.

 
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