Une délégation de 15 jeunes présents à La Rochelle a présenté onze recommandations lors d’un colloque sur l’emploi et les compétences dans le secteur du transport et des services maritimes européens, tenu dans le cadre de la Présidence française de l’Union européenne. Le document remis à la ministre de la Mer Annick Girardin est le fruit de trois mois de travail pour établir des actions prioritaires autour de deux volets : un avenir durable du transport maritime et l’évolution des carrières des métiers de la mer.
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À l’issue de réunions en groupe de travail et des webinaires, ce réseau de jeunes ambassadeurs a finalisé un document comportant onze recommandations. Cinq actions ont été retenues pour les métiers de la mer :
- La mise en œuvre d’un vaste programme de surveillance en mer et d’application de la loi ;
- L’investissement dans la formation et la requalification des personnes employées dans des secteurs en voie de disparition pour faciliter leur conversion vers les emplois durables émergents ;
- La création d’un programme « Erasmus+ bleu » afin d’améliorer le transfert de connaissances et de sensibiliser aux questions maritimes ;
- Une plateforme européenne pour faciliter et accroître l’accès aux connaissances sur l’océan ;
- Une certification océanique pour les autorités publiques dans l’Union Européenne.
Des actions pour le transport maritime
Six autres priorités ont été dévoilées par ces jeunes afin de décarboner le transport maritime, responsable d’une partie de la pollution de l’air :
- Un nouveau système d’évaluation pour les navires à émissions zéro émission « combinant le règlement MRV de l’UE et le système d’évaluation de l’OMI. D’ici à 2040, veiller à ce que seuls les navires classés A soient autorisés dans les eaux et les ports européens » ;
- Amélioration de la surveillance de la qualité de l’eau dans les ports de l’Union européenne ;
- Une mise en œuvre stricte des règles de dragage en plus d’une future interdiction de dragage dans les années à venir ;
- Des subventions européennes pour améliorer la formation à la technologie des navires autonomes et promouvoir cette spécialisation dans les écoles maritimes des pays membres de l’UE ;
- Accroître les financements publics, privés et européens pour la transition environnementale du secteur de la navigation ;
- Faciliter l’adhésion des propriétaires de navires au label Green Marine en apportant un soutien financier à ses membres certifiés.
Par ailleurs, une délégation de jeunes ambassadeurs présente ce jeudi 10 février ses recommandations dans le cadre de l’atelier « Quelle Europe pour la mer ? ».