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Les Canalisateurs du Sud-Est au chevet de l’eau

PUBLIÉ LE 6 JANVIER 2023
VM
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Les Canalisateurs du Sud-Est au chevet de l’eau
Le canal de Marseille achemine l'eau de la Durance jusqu'à la métropole. Crédit : DR.
Le 2 décembre, les 10e Rencontres régionales de l’eau et de l’assainissement de la délégation PACA des Canalisateurs du Sud-Est ont mobilisé les professionnels autour du partage de la ressource et de la réutilisation des eaux usées.

Ce sont 120 entrepreneurs, élus locaux, représentants de la maitrise d’œuvre et de la maitrise d’ouvrage de la PACA qui ont participé aux deux tables rondes de cette 10e édition animée par Michel Garcia, secrétaire général de la FRTP Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Tous les territoires et toutes les activités sont concernés », a souligné Philippe Picon, directeur du pôle gouvernance et ressource en eau du Syndicat mixte d’aménagement de la vallée de la Durance (SMAVD), qui propose de mettre en place un système de prévision de la sécheresse de façon à détendre le système et déstocker autrement.

30 à 40% de baisse d’activité touristique 
Sur ce territoire, dix milliards d’euros d’activités économiques, industrie, tourisme et agriculture dépendent de la ressource en eau. Des premières tensions entre les différents acteurs sont apparues et ont pointé les usages de l’aval, notamment agricoles. Avec 30 à 40% de baisse d’activité touristique et une activité d’élevage forte consommatrice d’eau, le conflit de l’eau a émergé. Des solutions d’économie d’eau pour l’agriculture (goutte-à-goutte) peuvent être mises en place, mais demande à âtre appliquées en fonction des territoires, tant les besoins sont interconnectés : ainsi la plaine de la Crau avec son foin d’exception participe aussi à l’alimentation de la métropole Aix-Marseille à travers sa nappe phréatique.
 
Des investissements portés à 40 millions d’euros
Avec un débit de 220 à 280 millions m3/an, soit 4% des 6 milliards de m3 du bassin-versant, le canal de Provence a aussi agi en solidarité avec le parc naturel du Verdon situé en amont. « L’année 2023 verra la hausse des investissements portés à 40 millions d’euros, au lieu de 20 millions d’euros en 2022, pour irriguer les 20.000 ha de vigne dont les enjeux économiques sont énormes », a précisé Franck Sanfilippo, directeur du service de l’eau de la Société du Canal de Provence.

Stocker et déstocker l’eau
Quant à la métropole Aix-Marseille-Provence : « Nous prévoyons d’investir 24 millions d’euros sur 15 ans dans le cadre de notre schéma directeur des eaux patrimoniales qui permet de définir un programme de travaux et une stratégie globale de gestion de réseaux, en adaptation au changement climatique », souligne Philippe Robert, chef de service études générales de la Métropole Aix-Marseille Provence (MAMP). Pour s’adapter au changement climatique, « il va falloir stocker l’eau le plus rapidement possible et la déstocker le plus pragmatiquement possible » ajoute-t-il en soulignant « la nécessité de réfléchir à un nouveau mode de financement de l’eau ».

Des mesures incitatives pour développer la REUT
Pour la REUT, des études et quelques dossiers de travaux de REUT interne à des stations d’épuration ont été financés dans le cadre du 11e programme, avec une dynamique plus soutenue côté usages industriels, selon François Roberi, chargé d’intervention eau et pollutions du service territorial Bouches-du-Rhône-Corse de l’agence Rhône-Méditerranée-Corse. Mais le bilan est mitigé car les projets sont onéreux et le prix peu attractif. D’autre part, la ressource utilisée est aussi celle rejetée dans le milieu. La technique offre là encore peu d’intérêt. Ainsi que le souligne Gilles Vincent, vice-président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée à la transition écologique et énergétique, membre du groupe biodiversité et eau de l’association Amorce qu’il préside depuis 2008 : « Dans le cadre de notre étude, avec des coûts estimés sur 20 ans de 1,98€ HT /m3 pour la Step AmphitriA, 1,07€ HT/m3 pour Amphora et 1,02€ HT/m3 pour Almanarre, le projet REUT est le moins intéressant pour les usagers, car il entre en concurrence avec l’eau brute de la Société du canal de Provence, dont le coût est d’environ 0,40 euros HT/m3. »
« S’il est bien nécessaire que la recharge du milieu naturel soit de qualité pour s’adapter à l’usage souhaité en surface, la REUT a surtout besoin de mesures incitatives », souligne Romain Girard, directeur régional du cabinet Merlin. De nombreux projets sont en cours dans le but d’économiser la ressource, de conserver une attractivité touristique et de préserver le secteur agricole.


 
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