Son enveloppe annuelle d’aide est en moyenne de 200 millions d’euros, un peu plus en 2011. Soit, projet par projet, environ 776 euros d'aide versée par tonne d'équivalent pétrole (tep) valorisée. Virginie Schwartz, directrice exécutive des programmes de l'Ademe, prévient qu'« il n’est pas certain que cette enveloppe gonfle dans les prochaines années ». Jusque là, le dispositif a essentiellement soutenu des projets d’installations solaires thermiques, de biomasse énergie ou la création-extension de réseaux de chaleur. Et, dans une moindre mesure, le développement de la géothermie (172 installations aidées). Greffé au dispositif, un appel à projets national bénéficie à une trentaine d’entreprises par an. Un troisième vient d’être lancé, dont la phase de candidature est ouverte jusqu'en février prochain, et un quatrième est prévu fin 2012. Industries les plus intéressés : l’agro-alimentaire, la laiterie, le papier-carton, le bois et la tuilerie. Depuis le premier appel à projets, quatre installations ont concrètement vu le jour, les autres sont en cours. Parmi les bénéficiaires, Bonilait Protéines. Sur son site de Saint-Flour (Cantal), le fabricant d’ingrédients laitiers en poudre est passé du fuel au bois. « Sans cette aide, on aurait pas pu changer de chaudière », illustre Jean-Charles Guibert, directeur industriel du fabricant. Nouveauté du dossier de candidature : il doit désormais comprendre un diagnostic énergétique de l’ensemble des activités liées au projet. « En bois énergie, une filière que le fonds Chaleur a fortement contribué à structurer, le plan d’approvisionnement reste un élément essentiel du dossier. Tout comme l’est le schéma directeur du réseau pour les projets de réseaux de chaleur », rappelle Virginie Schwartz.Environnement Magazine