Cette année, les questions énergétiques étaient au cœur des débats. Deux initiatives ont été annoncées devant les 2 000 congressistes : une alliance pour l’innovation dans l’exploitation des sables bitumineux et un accord de collaboration entre producteurs et consommateurs d’énergie de la côte Pacifique Nord.
L'énergie au coeur des débats
Au Canada, le thème de l’énergie revient systématiquement. Le pays, avec ses réserves gigantesques de charbon et de pétrole, ainsi que sa production d’hydroélectricité, est un rêve pour les énergéticiens. D’autant que le Canada, pourtant exportateur des trois quart de sa production, continue à chercher de nouvelles ressources. L’exploitation des sables bitumineux et des gaz de schiste en sont un exemple… peut être aussi son retrait du protocole de Kyoto en décembre dernier.. Et ses voisins du Pacifique (Californie, Japon, Chine, Corée du Sud), de plus en plus voraces en énergie, créent un appel d’air qui pousse le pays dans ce sens.
Les compagnies énergétiques mondiales installées au Canada sont cependant confrontées à l’opinion publique. La demande d’une énergie non seulement « acceptable » au moment de sa production mais également tout au long de son « cycle de vie » pousse les multinationales à se réformer et faire acte de transparence.
Les conséquences environnementales des gaz de schistes
C’est dans ce contexte que les plus grandes d’entre elles ont annoncé le lancement de la Canadian Oil Sands Innovation Alliance (www.cosia.ca) afin de mettre en commun leurs connaissances sur les impacts environnementaux des extractions de sables bitumineux. Un appel, encore une fois, à l’innovation technologique et à l’ouverture de nouveaux marchés, mais aussi à plus de responsabilité. Autre accord, signée notamment entre les pays Pacifique pendant GLOBE 2012, le Pacific Coast Collaboration (http://www.pacificcoastcollaborative.org). Son but : dynamiser les emplois grâce au développement de l’économie verte, favoriser la recherche dans les cleantech, et augmenter la part d’énergie verte fournie à la Californie. « La création d’emplois verts a été deux à trois fois plus forte cette dernière décennie que pour les autres secteurs en Amérique du Nord », a noté la première ministre de Colombie Britannique, Christy Clark, en ouverture du congrès.
Cette dynamique est confirmée par l’évènement de Vancouver : « Le Congrès -et le salon qui l’accompagne- sont là pour favoriser la mise en relation et puisque les congressistes viennent, pour leur grande majorité, de loin, ils ne se déplacent pas pour rien. Ils veulent faire des affaires » rappelle John Wiebe, le fondateur et président de GLOBE Fundation.
Et les français ? Un stand d’Ubifrance réunissait une dizaine de PME de l’Hexagone mais aucun de nos compatriotes n’apparaissait parmi les deux cents intervenants de GLOBE 2012. Décevant.CHD Le site de GLOBE 2012