L'intelligence ne se développe pas seul, mais à plusieurs. C'est en substance l'impératif qui s'impose, à l'heure du « smart grid », au réseau électrique… et à ERDF. Le 24 avril, le ges tionnaire du réseau de distri bution a inauguré la première chaire industrielle française sur le « smart grid ». Elle est opérationnelle depuis cet été. Elle est lancée avec la Fonda tion Grenoble INP, en parti culier son école d'ingénieurs Enseee. « Nous avons besoin de nous projeter dans dix ans et de simuler, par exemple, le réseau électrique avec un million de producteurs, contre 250 000 aujourd'hui », présente Marc Boillot, directeur stratégie et grands projets d'ERDF. Le ges tionnaire du réseau bénéficiera des laboratoires de recherche de Grenoble INP. La chaire vise aussi la diffusion de nou velles technologies dans les entreprises de la filière élec trique et elle comprendra un volet enseignement auprès du millier d'élèves de Gre noble INP. Greenlys, Nicegrid… ERDF est certes déjà partie prenante de plusieurs projets pilotes sur le terrain, « mais nous avions aussi besoin de travaux académiques pour confronter la pratique à la théorie », précise Marc Boillot. Pour cela, il s'agira d'intégrer tous les acteurs du smart grid. À commencer par l'usager : le jour même de l'inauguration de la chaire, l'association de consommateurs UFC Que Choisir rappelait ainsi son opposition au projet Linky. Or, le compteur communi cant d'ERDF est censé consti tuer une brique clé du réseau électrique de demain.