On savait DCNS en veille stratégique sur les énergies marines renouvelables, notamment sur l'hydrolien. Son P-DG, Patrick Boissier, a annoncé, fin janvier, qu'il porterait sa participation dans la société irlandaise OpenHydro à 59,7 %. Depuis 2011, le groupe français détenait déjà 11 % de cette PME, dont il est fournisseur (il produit les pales de ses turbines à trou central). « Un rapprochement avec DCNS nous permettrait d'avoir une envergure industrielle mondiale », convenait, fin 2012, James Ives, directeur général d'OpenHydro (à gauche sur la photo à côté du président Brendan Gilmore). Un peu comme Siemens l'a fait en rachetant Marine Current Turbines, DCNS récupère ainsi le savoir-faire de la firme irlandaise en lui apportant un gros portefeuille de clients potentiels. Car OpenHydro n'a pas une clientèle à la hauteur de l'effort financier déjà consenti (80 millions d'euros depuis 2004, année de la création). Elle a certes été choisie par EDF pour son projet de Paimpol-Bréhat, mais ailleurs dans le monde, les projets se comptent sur les doigts d'une main. DCNS compte désormais sur un projet phare : le raz Blanchard et ses 18 MW potentiels. Si la France se lance dans un appel d'offres, DCNS aura une fenêtre de tir pour monter une usine à Cherbourg.