Les organisateurs de be+ n'en démordent pas. Le dé ve lop­ pement des énergies renouve­ lables et la recherche d'efficacité énergétique dans le bâtiment sont un seul et même sujet. L'entrée en vigueur de la régle­ mentation thermique 2012, il y a quelques semaines, semble leur donner raison. Pour atteindre les nouvelles cibles énergétiques, les professionnels doivent à la fois réduire drastiquement la consommation des ménages et miser sur la production locale d'énergie. Le tout de manière cohérente et efficace. Pour le prouver, 1 000 exposants se sont donné rendez­vous à Lyon sur be+ . Ils seront répartis sur 80 000 m2 . Si l'édition 2012 fut l'occasion pour la filière d'expo­ ser ses revendications, la ten­ dance, cette année, est plutôt de se focaliser sur les innovations opérationnelles. Côté produits, les maîtres d'ouvrage pourront em prunter douze parcours traversant les huit salons dans le cadre du Mardi de la prescription. Les théma tiques : le bois dans la construction, l'intégration du solaire dans le bâtiment, le confort ther mique, le stoc­ kage de l'énergie, les réseaux de chaleur… Chaque jour, des col loques payants et des confé­ rences ouvertes à tous aborde­ ront les questions que se posent les professionnels : quels sont les premiers enseignements des campagnes de mesure de performance énergétique dans les bâtiments basse consom­ mation (BBC) ? Que vaut le chauffage au bois dans ce type de construction ? Etc. Plusieurs visites de sites sont par ailleurs organisées en partenariat avec la chambre de commerce de Lyon pour valoriser quelques beaux projets locaux, comme le centre d'enfouissement tech­ nique de Satolas­et­Bonce, où Sita Bioénergie valorise le biogaz produit par les déchets. Au cœur de be+ , le douzième Salon des énergies renouvelables mettra à l'honneur les territoires qui se sont d'ores et déjà lancés dans une démarche d'au to nomie énergétique en optimisant la filière locale d'approvisionne­ ment en biomasse, en encoura­ geant l'in ves tis sement citoyen dans l'éolien ou en lançant leurs propres projets de produc­ tion d'énergies renouvelables. Comme l'an dernier, un colloque sur les réseaux intelligents pré­ sentera des ex pé riences emblé­ matiques qui laissent entrevoir la manière dont ces énergies peuvent s'intégrer de manière optimale au niveau d'un quartier, d'une ville ou d'un territoire. Il s'intéressera aussi aux soutiens mis en œuvre pour appuyer les stratégies industrielles et le tissu économique local. En 2013, les professionnels de l'énergie positive semblent dé cidés à faire face sur les cri­ tiques auxquelles ils sont confrontés au quotidien. Ce n'est pas en les balayant d'un revers de main que la filière gagnera en crédibilité ! Le risque explosif des installations de biogaz ? Il peut facilement être réduit (lire p. 39). La mauvaise qualité de l'air liée au chauffage du bois ? C'est un vrai problème lorsque la combus­ tion est incomplète donc quand le matériel ou le combustible sont de mauvaise qualité, mais l'Ademe présentera lors d'une conférence les nombreux progrès réalisés par les industriels. Le mardi 19 février sera consacré aux risques liés aux installations photovoltaïques. Cette journée fait suite au succès rencontré par le forum organisé par l'Ines en juin dernier sur un sujet ana­ logue. Dans un contexte d'évo­ lution rapide des méthodes, des procédures et des normes, et face à une forte demande d'in­ formation des professionnels, le centre français de référence dans le domaine du solaire réunira des spécialistes de l'assurance et des experts travaillant sur l'évolution des technologies pour évoquer la couverture des risques, les sinistres récurrents et la manière de les limiter.