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ENERGIE

La filière solaire se professionnalise

LA RÉDACTION, LE 1er FÉVRIER 2013
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Sans cesse décriées, les éner­ gies renouvelables ont besoin de crédibilité. Et les techno­ logies solaires plus encore. Pour la filière, l'enjeu est de trouver de nouveaux modèles économiques. De se mettre en ordre de marche pour s'affranchir progressivement des tarifs d'achat réglementé. « Pour les grandes centrales de production d'électricité, ce tarif est déjà assez bas, estime Richard Loyen, délégué géné­ ral d'Enerplan . On commence à devenir compétitif, avec des prix qui oscillent entre 80 et 100 euros le mégawattheure. » Sur des sites sans usage agricole, la technologie devient intéres­ sante si l'on cherche à décentra­ liser la production d'énergie. La donne est différente pour les installations de toi­ tures où l'on est plutôt à 150, voire 170 euros le mégawat­ theure. Quoi que ? Ces chiffres ne sont pas si lointains de la valeur de l'électricité distri­ buée (en intégrant les taxes et le coût de la distribution). « Si ce prix continue à augmenter, ce qu'an noncent tous les analystes, on peut espérer arriver assez vite à la parité réseau, peut - être dans deux ans dans le sud du pays », estime Richard Loyen. Dès lors, c'est au consommateur d'arbitrer. Investir lui offre un prix fixe qui le mettra à l'abri des aug­ mentations futures. Avec un inconvénient, toutefois : l'électricité ne se stocke pas ou à un coût tel que l'équation économique devient tout de suite plus complexe. Dans l'in­ dustrie ou le tertiaire, la forte consommation en journée justifie l'autoconsommation. Pour les usages domestiques, la réalité est tout autre. La filière doit s'appuyer sur des agrégateurs et le marché de l'électron vert. La chaleur solaire est, elle aussi, sur le gril, critiquée pour son coût. Là encore, les profes­ sionnels n'en sont pas moins ambitieux. Dans le bâtiment ancien, en particulier, « le solaire doit trouver sa place dans le plan de rénovation de l'habitat », lance Richard Loyen. Aujourd'hui, on compte en France entre 30 000 et 35 000 chauffe-eau solaires, pour moins de 2 000 sys tèmes combinés. En Allemagne, la réalité est tout autre. « Nous devons faire davantage de chauffage solaire, martèle-t-il. Sur des épaves thermiques, ça ne sert à rien, mais dans le cadre d'un bouquet de travaux de rénovation, c'est pertinent. » Sur le neuf, parallèlement, la RT2012, qui vient d'entrer en vigueur, est un bon levier de croissance pour une offre de chauffe-eau solaire qui a su se renouveler avec « des solutions prêtes à brancher qui fonctionnent comme une horloge ». Les grandes différences de prix constatées sur le marché thermique nuisent au sec­ teur dans son ensemble. En immeuble, le fonds chaleur prévoit désormais des seuils d'in ves tis sement moyen à ne pas dé passer par mètre carré de capteurs pour pré­ tendre à une aide : 1 200 euros dans le lo gement collectif et 1 100 euros dans le tertiaire ou l'industrie (à moduler en fonction de la zone géogra­ phique)… Des sommes en dessous desquelles il n'est pas si difficile de descendre si l'on en croit plusieurs acteurs de la filière. Encore faut-il que les prix soient calculés au plus juste à toutes les étapes de la chaîne. Les maîtres d'ouvrage et les prescripteurs doivent choisir des bureaux d'études expérimentés pour éviter les mauvaises surprises. D'autant que si chaque intervenant prend une marge financière de sécurité car il ne domine pas bien la technologie, la facture risque d'être salée. Même avec une belle installation et des équipe­ ments performants, attention par ailleurs à ne pas tout gâcher avec une production en deçà de son niveau théorique. « Le suivi et la maintenance sont trop négligés », regrette Philippe Papillon, ingénieur spécialisé dans les systèmes solaires ther­ miques à l'Ines. S'il n'y a plus assez de pression hydraulique dans un circuit par exemple, le fluide arrête de circuler. Il y a donc un geste automatique de maintenance à ne pas oublier : garantir cette pression, comme les techniciens le font déjà pour les traditionnelles installations de chauffage. « Il y a quelques points clés à vérifier deux fois par an et des systèmes d'alerte à mettre en place en cas de dysfonctionnement », continue-t-il. Une remarque qui concerne les maîtres d'ouvrage, appelés à soigner leur contrat de main­ tenance… Et les fabricants, qui ont tout intérêt à intégrer des solutions de suivi dans leurs équipements.


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