Une étude exclusive commandée par Nuances d’Avenir et réalisée par Verian pour le réseau Cler, auprès de 2000 Français, dévoile leurs perceptions, leurs pratiques et leurs attentes.
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Un critère décisif pour se loger
Lors de la recherche de logement, près de six Français sur dix (59 %) considèrent la consommation énergétique (chauffage, eau chaude, éclairage, électricité, etc.) comme un critère important, voire primordial pour près d’un quart d’entre eux (23%). Dans le même sens, une large majorité d’entre eux (69%) prêtent attention au DPE lors de l’achat ou de la location de leur logement.
Plus d’1 Français sur 3 (36%) trouvent que son logement actuel est énergivore. Les raisons invoquées ? Une mauvaise isolation thermique (63%), des températures basses (40%) et des fenêtres non performantes (37%), loin devant le chauffage jugé inefficace (31%), les appareils énergivores (26%) ou encore l’usage intensif d’appareils électriques (18%).
14% des Français, quant à eux, ne savent pas si leur logement consomme beaucoup d’énergie ou même comment évaluer leur consommation (7%).
Priorité à la réduction des factures d’énergie
Si près d’un Français sur deux a déjà réalisé des travaux de rénovation énergétique chez lui, ce chiffre atteint les 63% chez les Français propriétaires. Parmi ceux qui n’ont pas encore sauté le pas, 4 Français sur 10 aimeraient entreprendre des travaux, et cette proportion grimpe à 58 % chez ceux vivant dans des logements énergivores.
Les motivations poussant à entreprendre des travaux sont clairement identifiées. Les Français s’accordent à dire que l’argument économique est fondamental. En effet, à la question liée aux motivations pour la réalisation de travaux de rénovation énergétique, 60 % citent en premier la réduction des factures d’énergie, 54 % l’amélioration du confort, et seulement 29 % la baisse de l’empreinte carbone.
Les travaux les plus cités sont l’isolation ou le remplacement des fenêtres (52%), l’isolation des toits / des combles (45%), le changement de système de chauffage (42%) et l’isolation des murs intérieurs / extérieurs (39%).
Le coût financier reste le frein n°1, pour 66 % des Français, loin devant la durée des travaux, la disponibilité des artisans ou encore les contraintes liées à la copropriété.
Des aides méconnues et un besoin de clarté
1 Français sur 2 ayant déjà réalisé des travaux affirme avoir bénéficié d’aides. MaPrimeRenov’ est le dispositif le plus utilisé par les Français (32%), devant les dispositifs de réduction d’impôt, le taux de TVA réduit ou l’éco-prêt à taux zéro. Pourtant,1 Français sur 2 déclare encore mal connaître les dispositifs disponibles et 1 sur 3 considère le manque d’aides comme un frein majeur.
Pour améliorer ce système d’aide indispensable et répondre aux besoins des Français, le réseau Cler défend une politique publique de rénovation énergétique ambitieuse.
Le réseau Cler recommande un retour aux ambitions de la réforme de 2024, avec un budget global de 5 milliards d’euros. Ce budget permettrait de maintenir les barèmes actuels pour les rénovations performantes, mais également de renforcer les capacités de l’Anah et des acteurs de l’accompagnement des ménages (Espaces Conseils France Rénov’ et Mon Accompagnateur Rénov’).
Objectif : leur permettre de gérer le nombre des demandes croissantes et leur complexité afin de raccourcir les délais de paiement pour les ménages, les artisans, et les entreprises de travaux
Enfin, la mise en place d’une communication adaptée et accompagnée sur les aides est essentielle pour inciter davantage les citoyens à entreprendre ou faire entreprendre des travaux de rénovation.
Les chiffres clés
49 % des Français ont déjà réalisé des travaux de rénovation énergétique
→ 63 % chez les propriétaires
39 % de ceux qui n’ont pas encore réalisé de travaux souhaiteraient le faire
→ 58 % chez ceux vivant dans un logement énergivore
60 % citent la réduction des factures comme principale motivation
→ 54 % pour le confort
→ 29 % pour l’empreinte carbone
66 % des Français identifient le coût des travaux comme frein principal
→ 1 Français sur 2 se dit mal informé sur les aides
59 % prennent en compte la consommation énergétique dans leur recherche de logement
→ 69 % font attention au DPE
36 % estiment vivre dans un logement énergivore
→ Surtout chez les 25-49 ans et les catégories modestes