Jean-Pierre Gorgé, le président de la nouvelle entité, Francéole, qui chapeaute les deux sites, croit fermement au redémarrage d’une filière éolienne hexagonale et a maintenu les 200 emplois. « Au-delà du programme d’investissement qui devrait dépasser le million d’euros, nous allons rationnaliser les flux de production. Pour gagner de l’argent, Franceole doit faire tourner les deux sites à plein régime, c’est-à-dire produire globalement 120 à 150 mâts par an, ce que j’espère atteindre dès cette année. A l’horizon 2020, le marché global des mâts pour éoliennes terrestres devrait représenter environ 150 millions d’euros en France », déclare-t-il.
L’homme de 70 ans, ancien délégué à la petite et moyenne industrie, milite pour le maintien de l’activité industrielle en France. « J’ai la conviction que produire français a du sens. Non seulement par responsabilité citoyenne mais aussi en raison de la qualité des productions et de coûts logistiques plus faibles que ceux des produits importés. On peut compter sur l’installation en 2013 de 400 à 500 éoliennes, du fait notamment de la suppression d’obstacles réglementaires inutiles. Reste à espérer la fixation d’un tarif de rachat connu et stable. Dans l’instabilité, aucune industrie ne peut se développer ».DB