Airbus met ce mois-ci en service une chaufferie à biomasse de 12 MW de puissance installée sur un de ses six sites de production toulousains. Le groupe projette de diminuer, à périmètre de production constant, de moitié ses émissions de CO 2 et de 30 % sa consommation d'énergie d'ici à 2020. Conçue et réalisée avec le chaudiériste autrichien Polytechnike, la chaufferie est raccordée au réseau de chaleur existant conformément au cahier des charges. Ce dernier impose aussi l'optimisation des rotations des semi-remorques transportant les plaquettes de bois et un rendement minimum de l'installation de 86 % pour une production annuelle de 52 000 MWh. « Pour limiter les nuisances de la chaufferie sur notre activité, nous avons également exigé la maîtrise des émissions atmosphériques, avec un taux maximum de poussières de 20 mg/ Nm3 et d'oxydes d'azote de 400 mg/Nm3 », précise Sébastien Elissalde, responsable énergie France chez Airbus. Achetant le bois au MWh-PCI entrée chaudière et non à la tonne, Airbus s'approvisionne auprès d'une coopérative forestière locale avec laquelle elle a signé un contrat sur dix ans. Des moteurs à haut rendement (classes IE2 minimum) et l'automatisation de toutes ses fonctions, de la livraison du bois jusqu'à l'évacuation des cendres, sont les autres caractéristiques de l'installation, qui a mobilisé un investissement de plus de 7 millions d'euros HT, financé à 40 % par le Fonds chaleur.
Conçue pour brûler chaque année 22 000 tonnes de bois, la chaufferie devrait éviter l'émission de 12 000 tonnes de CO 2 par an. CW