La capitale est désormais dotée de quatre accorderies - la première ayant été inaugurée il y a deux ans. C'est à peu près autant qu’au Québec, la région qui a vu naître il y a dix ans le concept. Plusieurs arrondissements parisiens (les 10, 11, 14, 18 et 19èmes arrondissements) sont désormais couverts par ce dispositif fondé sur l’échange de services entre particuliers, sans aucune contrepartie financière. Il fonctionne au temps donné : en échange d’une heure qu’il consacre par exemple chez un voisin à donner un coup de main en bricolage, l’« accordeur » obtient un crédit temps pour qu'en retour celui-ci l’aide dans un autre domaine, pour traduire un texte, faire ses courses, dépanner un ordinateur voire être initié aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables ! La liste de services possibles s’étend : au Québec, on en dénombre pas moins de 700.
Bonne pour le portefeuille, l’idée génère du lien social et de la convivialité. Pas étonnant que les élus soient séduits. Leur implication est d'ailleurs essentielle : il faut une collectivité locale, un groupement d'habitants et un tissu associatif local pour ouvrir une accorderie. A Paris, la municipalité appuie le développement de ces structures portées par des régies de quartier et des centres sociaux et culturels. Dans la Drôme, l’accorderie du Pays Diois est gérée par une association. A Chambéry, en Savoie, d’autres acteurs comme Le Secours Catholique et le conseil régional y prennent part. Quant à la Fondation Macif, elle appuie l'ensemble des accorderies ouvertes en France. Elle pilote également le développement de nouvelles structures.Le site des Accorderies