Fin Pilote 2012, la plateforme biomasse Sur le marché énergie du Cirad a expérimenté, pour la première fois, l'utilisation de gaz de synthèse issu de la biomasse forestière à la place du gaz naturel, pour réaliser un cycle de cuisson de briques de L'étude de faisabilité est en cours au Cirad sur le réacteur de laboratoire de 60 kW.
douze heures. Pour cela, les chercheurs ont couplé un réacteur de gazéification étagé du Cirad à un brûleur à gaz Béralmar pour alimenter le four de cuisson pilote du groupe Terreal. Ce projet, d'un montant de 200 000 euros, soutenu par la Région Languedoc-Roussillon et l'Ademe, limiterait la consommation d'énergie fossile et l'émission de CO2 des industriels de la terre cuite. « Le réacteur de gazéification étagé convertit un solide carboné, comme des plaquettes forestières, en gaz de synthèse combustible, composé d'hydrogène et de monoxyde de carbone », détaille Laurent Van De Steene, chercheur au Cirad dans l'équipe BiowooEB. Le gaz obtenu passe dans une ligne d'épuration, pour filtrer les goudrons résiduels et éliminer de la vapeur d'eau. Il est ensuite envoyé vers un brûleur spécialement réglé pour le gaz de synthèse. L'étude de faisabilité est en cours sur le réacteur de laboratoire de 60 kW, avec l'établissement d'un cahier des charges pour un réacteur pilote de 600 kW, avant de passer à un réacteur de 1 à 2 MW couplé à un four industriel. Elle vise à vérifier s'il est possible d'utiliser des déchets de bois traités et non traités. De même, des tests sont menés pour vérifier la nécessité de la ligne d'épuration du gaz, qui représente à elle seule 30 à 40 % du coût de la technologie. Enfin, la valorisation des coproduits du système est examinée : la vapeur d'eau et la chaleur produites lors de la gazéification pourraient respectivement servir pour le moulage et le séchage des briques avant cuisson.