Deux études ont été menées par le Gican, groupement des industries des constructions et activités navales. Toutes deux portaient sur les énergies marines renouvelables (EMR). La première visait à cartographier les entreprises du secteur en France. Résultat : 400 entreprises se seraient positionnées ou envisageraient de le faire. Parmi elles, 70 % seraient issues de filières liées à la mer (naval, services maritimes, pétrole et gaz…). Presque la moitié d'entre elles (43 %) ciblent l'éolien offshore posé, devant un trio de technologies composé de l'hydrolien (19 %), l'éolien flottant (18 %) et l'houlomoteur (16 %). La seconde étude a analysé la chaîne de valeur de la filière et les perspectives de créations d'emplois. L'exercice a consisté à se projeter en 2030 selon un scénario médian (15 GW d'EMR) et un volontariste (20 GW), la différence provenant de la capacité installée dans l'éolien flottant. Dans les deux cas, les EMR représentent 37 000 emplois directs et indirects en 2020, si l'objectif officiel de 6 GW est atteint. En 2030, ce nombre atteindrait entre 55 000 (scénario médian) et 80 000 emplois (volontariste). D'ores et déjà, la filière recrute, à l'image de France énergies marines. Cet institut d'excellence sur les énergies décarbonées ne comptait qu'un seul salarié au printemps 2012, puis neuf au début 2013. Et une trentaine d'embauches sont envisagées sur l'année en cours. « L'effectif devrait atteindre 70 personnes en 2014 », chiffre Yann Hervé de Roeck, son directeur général. Les profils recherchés : chercheurs, ingénieurs et techniciens dans l'électrotechnique, l'instrumentation sous-marine, l'océanographie, la mécanique, l'hydrodynamique… Mais aussi des spécialistes de l'environnement (sédimentologie, biologie…), de l'économie, du droit… TB, avec SL