La course est ouverte sur le marché des diodes électroluminescentes (leds). Coup sur coup, Aledia et Lucibel, deux des sociétés françaises les plus prometteuses en la matière, ont renforcé leur capital. Aledia a levé 10 millions d'euros. Une somme conséquente pour une entreprise fondée il y a seulement deux ans. Selon Giorgio Anania, le P-DG cofondateur, la technologie combine deux innovations pour concurrencer les offres des géants de l'éclairage, comme Philips ou Osram. D'une part, l'usage du silicium au lieu du saphir comme matériau de base, ce qui limite le coût. D'autre part, le nitrure de gallium luminescent déposé sur des microfils, et non en couche comme d'ordinaire. Aledia estime que ce procédé permet de diviser par quatre les coûts de fabrication. En 2010, les leds coûtaient 13 dollars (9,94 euros) par unité de référence (kilolumen). En 2012, ce montant a chuté à 3,50 dollars (2,67 euros), précise Giorgio Anania . Les premières ampoules de grande puissance de la société devraient être commercialisées fin 2014 ou début 2015. De son côté, Lucibel a bouclé son troisième tour de table en un an et demi, en levant 4,6 millions d'euros, dont un peu plus de la moitié apportée par le fonds Aster Capital. Au total, depuis sa création mi-2008, Lucibel a levé 16,6 millions d'euros. La société a également annoncé l'acquisition de 100 % des titres de la société Cordel, spécialisée dans l'éclairage des points de vente. Objectif de Frédéric Granotier, président de Lucibel : suivre la croissance exponentielle du fabricant de leds, dont le chiffre d'affaires dépassera cette année les 25 millions d'euros, pour 6,3 millions en 2012.