Les projets foisonnent à l'Association bilan carbone (ABC). D'abord, créer un « référentiel de management », pour établir une série d'instructions afin de « passer d'une logique de comptabilité à du management carbone », cible Caline Jacono, sa directrice. Ensuite, lancer une certification pour assurer la « compatibilité avec le bilan carbone » des autres outils, tels que ceux conçus par des collectivités et des entreprises. ABC travaille aussi sur une déclinaison de sa solution « afin de chiffrer l'impact carbone de la gestion d'un portefeuille financier », présente Michel Havard, son président. Enfin, 2013 doit voir la création d'un réseau universitaire international sur le carbone. Aux États-Unis, le contact a été établi avec San Francisco, Berkeley, Sandford et le MIT. En avril, ABC devait aussi se rendre en Chine. L'enjeu est de parvenir à mobiliser massivement sur le climat. L'association a publié en février une étude sur les bilans réglementaires de gaz à effet de serre. Verdict : seulement un tiers des collectivités et 45 % des entreprises auraient rempli leurs obligations. Selon la loi Grenelle 2, « les collectivités de plus de 50 000 habitants auraient dû réaliser au 31 décembre 2012 un bilan de gaz à effet de serre, rappelle-t-elle. Le faible taux de réponses indique sans doute un besoin accru de soutien. » ABC a lancé une enquête avec l'Ademe et l'Association des maires de France pour mettre à jour la version territoires du bilan carbone. Du côté des entreprises, le tableau est à peine plus rose. Un constat d'autant plus amer, selon l'association, que l'évaluation obligatoire (pour les société de plus de 500 salariés) ne couvre « que 25 % des émissions générées par l'activité d'une entreprise ».