Énergie, pêche, transports… Le 13 mars, la Commission européenne a proposé une directive de planification spatiale maritime. Une initiative que salue France énergie éolienne (FEE), même si l'association professionnelle enjoint la France à ne pas attendre l'issue de la procédure européenne. Elle entend dès maintenant engager un travail de planification pour l'éolien en mer. FEE a donc présenté, fin mars, une cartographie du potentiel technique de développement de l'éolien offshore en France. Son résultat : 80 GW pour l'éolien posé et 140 GW pour le flottant. En transmettant cette étude à la direction générale de l'Énergie et du Climat, l'association espère voir la France se doter d'une cible de 15 GW en 2030 pour l'éolien posé en mer. « Réaliste au regard du potentiel de 80 GW, mais modeste en comparaison aux chiffres officiels de 33 GW au Royaume-Uni et 25 GW en Allemagne à la même date », souligne Jean-François Petit, directeur du développement de la société Eole-Res, membre de FEE. En l'état actuel des appels d'offres, la capacité raccordée ne dépassera pas en France 2 GW en 2020 et 3 GW en 2023. Pour rappel, le Grenelle prévoyait 6 GW d'énergies marines pour 2020. « Nous avons fait une croix dessus », tacle Philippe Gouverneur, président de la commission offshore de FEE, qui dorénavant se projette en 2030. Pour atteindre la cible de 15 GW défendue par l'association, il faudrait installer 2 GW par an entre 2023 et 2030. Au vu des délais pour de tels projets (huit à dix ans), FEE réclame dès à présent une planification des futurs appels d'offres.