Agir avant 2020, c’est la préconisation de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Son nouveau rapport sur le climat s’attaque au secteur de l’énergie, qui « compte pour environ les deux-tiers des émissions de gaz à effet de serre », pointe l’agence. Ce secteur aurait même vu ses émissions de CO2 augmenter de 1,4% dans le monde en 2012, et atteint le record de 31,6 gigatonnes de CO2 émis. Si rien n’est fait, « la trajectoire actuelle conduira vraisemblablement à une hausse de la température entre 3,6 et 5,3°C », alerte Maria van der Hoeven, directrice exécutive de l’AIE. Il serait toutefois encore possible de limiter la hausse à 2°C. Le rapport de l’AIE livre ainsi quatre directions à suivre, avec des solutions éprouvées et sans grever le développement économique.
Objectif : baisser de 8% les émissions du secteur énergétique à l’horizon 2020 par rapport à la trajectoire actuelle. Des mesures d’efficacité énergétique dans les bâtiments, l’industrie et les transports compteraient pour la moitié de la réduction. La limitation des centrales à charbon les moins efficaces, pour 20%. Les sources renouvelables en profiteraient. Leur part dans le mix augmenterait, selon le scénario de l’AIE (de 20% aujourd’hui à 27% en 2020), comme celle du gaz naturel. Troisième axe, la division par deux en 2020 des émissions de méthane dans l’industrie pétro-gazière fournirait 18% de l’effort. Enfin, la suppression progressive des subventions aux combustibles fossiles compterait pour 12%. L’AIE prévient : attendre après 2020 pour agir augmenterait significativement les coûts.TBTéléchargez le rapport de l'AIE