Pour Peggy Kançal, conseillère régionale d'Aquitaine déléguée au plan climat
Oui, la Région Aquitaine soutient l'Association des matériaux bio-sourcés (AMB) à hauteur de 164 000 euros. Le but d'AMB est de créer un système de certification régional alternatif des biomatériaux. Le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) affiche sa volonté de simplifier le système des avis techniques, mais aujourd'hui leur obtention est particulièrement complexe, longue et coûteuse pour les petites entreprises. Sans parler de l'imbroglio autour de la ouate de cellulose, dont l'avis technique a été annulé avant d'être de nouveau accepté… Il faut donc une certification moins chère, plus proche du terrain, plus réactive et plus souple, mais avec le même niveau d'exigence. Les premiers Certificats qualité matériaux bio-sourcés (CQMB) pourraient être remis à la fin de l'année. Partout en France, 90 produits les attendent pour être mis sur le marché.
CONTRE Lucie Contet, présidente de l'Association syndicale des industriels de l'isolation végétale (Asiv)
Je me suis longtemps posé cette question, mais suis persuadée aujourd'hui qu'améliorer l'existant est une priorité. Beaucoup d'entreprises ont mis sur le marché des isolants bio-sourcés dotés d'un avis technique et/ou d'une certification Acermi. Nous avons constaté quelques améliorations ces derniers temps en termes de délai ou de renforcement des équipes au CSTB, même si le travail est à poursuivre. Le coût de la certification reste cependant élevé. Nous aimerions qu'il dépende de la taille de l'entreprise. Mais, plus généralement, quand nos produits, qui ont fait leurs preuves depuis un certain temps, pourront-ils enfin sortir de ce système ? La laine minérale n'est pas soumise à avis technique ! On nous le demande même pour des produits présentant un agrément technique européen (ATE).