La course au large est lancée. L'Ademe a lancé l'appel à m a n i f e s t at i o n d ’i nt é rê t (AMI) sur les fermes pilotes d'hydroliennes dans la zone du raz Blanchard (Basse-Normandie) et du Fromveur (Bretagne). L'AMI est ouvert depuis le 1er octobre et se clôtura le 25 avril 2014. « Il s'agit de tester l'installation et le f o n c tion nement d'un ensemble d'hydroliennes, et de poursuivre ainsi la consolidation de la filière », précise l'Ademe. Concrètement, les projets devront compter entre quatre et dix machines produisant au moins 2 500 MWh par an chacune. Les industriels ont immé diatement réagi à cette annonce. Alstom et GDF Suez ont ainsi signé un accord de coopération pour équiper la ferme du raz Blanchard. En cas de succès à l'AMI, c'est depuis le port de Cherbourg que seront réalisés l'assemblage final des hydroliennes d'Alstom, le montage des fondations et la maintenance de la ferme. Également dans la course, DCNS s'est déclaré « prêt à répondre » à l'AMI avec la technologie de l'irlandais OpenHydro, dont il est a c t i o n n a i re m aj o r i t a i re depuis le printemps dernier. Également en embuscade avec son hydrolienne SeaGen, Siemens a réaffirmé « sa volonté de participer activement ». Sans oublier la start-up Sabella, voire le groupe GDF Suez. Ce dernier avait signé au début de l'année un accord de collaboration avec le concepteur allemand d'hydrolienne Voith Hydro, le constructeur naval français Constructions mécaniques de Normandie ( CMN) et la société ACE spécialisée en chaudronnerie, tuyauterie et mécanique industrielles.