LaPilote suprématie du courant alternatif Sur le marché s'apprête-t-elle à
vaciller ? « Twenties a montré la faisabilité d'un réseau électrique en courant continu pour les éoliennes offshore », résume Olivier Grabette, directeur général adjoint chez RTE, qui a notamment travaillé sur l'exploitation en conditions normales et dégradées d'un tel réseau. Une maquette, comprenant 15 km de fils, des convertisseurs de puissance, des disjoncteurs et un système de contrôle a été construite avec l'École centrale de Lille et le laboratoire G2eLab de Grenoble. Le courant continu est intéressant pour les projets offshore, car, au-delà de 1 500 à 2 000 km, les pertes linéaires sont plus faibles. Sur des distances plus courtes, il se montre aussi intéressant pour certaines lignes souterraines, car les récentes technologies de conversion permettent un pilotage plus fin des flux électriques. Autre enjeu, la sécu-Le courant continu est intéressant pour les projets offshore, notamment ceux éloignés des côtes.
rité en approvisionnement du réseau. Aujourd'hui, les fermes éoliennes sont raccordées au réseau terrestre via une seule ligne électrique. Ainsi, en cas de problème sur une éolienne, c'est tout le parc qui s'arrête. Adopter une structure en réseau permettrait de résoudre l'incident sur une branche tout en continuant à exploiter les autres. Mais cela implique de disposer d'un système de détection des défauts, et d'un disjoncteur. C'est l'autre volet majeur de Twenties, assuré cette fois par Alstom. Le prototype a été validé au centre d'essai de Villeurbanne en mars 2013, avec une rapidité de réaction supérieure à celle d'un disjoncteur à courant alternatif (5,5 millisecondes).