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ENERGIE

Un compteur à gaz communicant en support de nouveaux services

LA RÉDACTION, LE 1er MARS 2014
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EME : Pour quelles raisons déployer un compteur à gaz communicant ? La genèse du projet réside dans l'attente qu'ont les consommateurs d'une meilleure qualité d'information sur leurs consommations, une attente retranscrite dans les directives européennes et lois Grenelle. Contrairement au réseau électrique, nous n'avons pas d'obligation de déployer de compteurs à gaz communicants. Pour l'électricité, la directive prévoit que 80 % des consommateurs soient équipés en 2020. Mais pour le gaz, les textes soumettent toute décision de déploiement à une analyse économique préalable. En 2010 et 2011, GRDF a donc expérimenté quatre solutions, impliquant quatre fournisseurs différents. Cet essai a porté sur un total de 18 500 compteurs dans quatre villes. En parallèle, nous avons travaillé avec un panel de 400 clients et organisé des groupes de travail avec les parties prenantes locales. Outre les spécificités techniques, cela nous a permis de tester les fonctionnalités. Plutôt que de retenir la solution d'un fabricant, nous avons ainsi pu concevoir notre propre compteur, Gazpar. Nous voulions une technologie ouverte, et non pas propriétaire. L'équilibre technico-économique du système a finalement convaincu la Commission de régulation de l'énergie (CRE) et les ministères de l'Économie et des Finances d'une part, de l'Énergie d'autre part. Le projet répond à trois objectifs : améliorer la qualité de la facturation au client final, optimiser la performance du distributeur de gaz qu'est GRDF et maîtriser les consommations. Sur ce dernier point, le compteur, seul, ne suffira pas. Mais il fournira les données grâce auxquelles les clients pourront être accompagnés. EME : Justement, en termes de maîtrise des consommations, quelles fonctionnalités le compteur proposera-t-il ? Il y a deux volets à la maîtrise de l'énergie. D ’ab o rd, d o n n e r accès aux données de consommations. Ce sera le rôle de GRDF. D'autre part, exploiter ces informations. Plusieurs acteurs auront là un rôle clé à jouer, comme les fournisseurs de gaz, les organismes HLM, les collectivités locales, les associations de consommateurs, etc. La fonctionnalité de base consistera en une information mensuelle sur la consommation réelle du client. Elle sera délivrée par les fournisseurs. Même s'ils n'ont pas d'obligation formelle, ils ont pris conscience de leur intérêt à accompagner leurs clients. En complément, chaque consommateur aura gratuitement accès à son relevé quotidien sur le site internet de GRDF. Troisième possibilité, le détail horaire de la consommation : un service très certainement payant à souscrire auprès du fournisseur de gaz. À noter, les données seront mises à disposition avec un décalage de quarante-huit heures . Aussi, le client qui voudra disposer d'une information en temps réel sur sa consommation pourra raccorder un dispositif de type « boîtier-énergie » à son compteur. Une connectique spéciale sera en effet disponible. Par ailleurs, GRDF prévoit de fournir aux collectivités des données de consommation agrégées, par exemple par quartiers ou par immeubles, pour faciliter la mise en place de politiques énergétiques publiques. EME : Avez-vous évalué le potentiel d'économies d'énergie ? L'investissement total du projet atteint un milliard d'euros, dont la moitié est liée au coût du matériel et un tiers à sa pose. Soyons clairs : les gains réalisés par GRDF ne suffiront pas à compenser ce montant. Une partie sera donc répercutée auprès du consommateur, via le tarif d'acheminement, mais cela ne représente qu'une hausse de 0,2 à 0,3 % de la facture. Soit en moyenne, 2 à 3 euros par an. En contrepartie, la CRE estime que le client pourra réaliser 1,5 % d'économie sur sa consommation. Cette évaluation découle d'expérimentations menées en France et à l'étranger, notamment en Irlande et en Angleterre. EME : Quelles sont les prochaines étapes du projet ? Après l'appel d'offres sur les matériels, le gouvernement va maintenant devoir confirmer sa décision de déployer le compteur. Nous pensons disposer des premiers prototypes à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine. Nous lancerons ensuite, fin 2015, le déploiement de la phase pilote. Elle durera un an et portera sur 150 000 compteurs répartis dans quatre zones : les Hauts-de-Seine, Le Havre, le Pays de Saint-Brieuc et Lyon. Si tout se déroule correctement, le déploiement sera généralisé sur l'ensemble du territoire entre 2017 et 2022. Cela concernera 11 millions de clients dans 9 500 communes, soit près de 80 % de la population française. Mais au-delà de ces chiffres, l'enjeu est de créer une filière française d'excellence sur le télérelevé radio. Nous inscrivons donc notre projet dans une démarche plus générale de développement durable. Par exemple, une analyse de cycle de vie a aiguillé la rédaction du cahier des charges. Elle a montré que, pour réduire l'impact environnemental du matériel, nous avions à travailler sur la carte électronique du compteur. Nous souhaitons maintenant lancer une étude d'impact so cial, notamment pour accompagner les évolutions d'emplois attendues, en particulier la création de plus de 1 000 postes, essentiellement sur la pose des compteurs et des concentrateurs. l


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