Une institution publique européenne et deux banques privées : le secteur de la biomasse en France n'avait jamais reçu un tel soutien financier. La Banque européenne d'investissement (BEI), le groupe BPCE et le Crédit agricole vont engager 250 millions d'euros dans le développement d'actifs de valorisation des déchets et de biomasse forestière ou agricole. Cet accord permettra de créer des chaudières à production de chaleur seule ou à cogénération, des installations de traitement des déchets produisant du biogaz et de l'électricité. Les prêts pourront également être débloqués pour soutenir des travaux de rénovation et d'extension des réseaux de chauffage urbain. Deux projets sont déjà identifiés. Une partie des 40 millions d'euros d'investissements de l'usine de tri, méthanisation et compostage du Smet 71, en Saône-et-Loire, seront ainsi pris en charge. L'unité Ecocea deviendra en 2015 la première de ce type à injecter dans le réseau de GRTgaz du biométhane produit à partir de déchets ménagers. Second projet : l'unité de traitement des déchets (100 000 tonnes par an) du syndicat des agglomérations de Hénin-Carvin, d'Osartis et de Douaisis (59). En plus de ce plan biomasse, la BEI a confirmé son engagement dans le financement des renouvelables en France. Elle a aussi conclu avec les groupes BPCE et Crédit agricole, auxquels se joint la Société générale, un accord de financement de projets éoliens, photovoltaïques, hydrauliques et géothermiques, pour 750 millions d'euros. Ces prêts pourront couvrir jusqu'à la moitié du besoin de financement dans le cadre de projets ne dépassant pas 50 millions.