Sur le marché P our son programme de rénovation de l'ancien siège social de Roche, à Neuilly-sur-Seine, livré en juillet 2014, le maître d'ouvrage Züblin Immobilière France a choisi une stratégie énergétique originale, faisant appel à une thermofrigopompe (TFP).
Selon les besoins, cet équipement chauffe ou refroidit le bâtiment en puisant l'énergie dans la Seine voisine. Pour la chaleur, le bâtiment utilise les calories du fleuve, à condition que la température de l'eau soit supérieure à 5 °C. Si elle est inférieure, une chaudière à gaz entre en action. Elle devrait fonctionner au maximum une quarantaine de jours par an. Pour créer du froid, trois solutions sont possibles. Soit la TFP tourne grâce à un échange de chaleur avec l'eau du fleuve ou avec des refroidisseurs secs adiabatiques. Soit un échange de chaleur est réalisé en direct avec l'eau de la Seine sans passer par la pompe, lorsque les besoins du bâtiment sont faibles et que la température de l'eau correspond à celle que l'exploitant veut faire circuler dans le réseau. « Cela sera possible durant environ 15 % du temps de fonctionnement », estime Bertrand Hédoux, directeur d'opération du bureau d'études des fluides Deerns.
Enfin, un mode chaud + froid existe : la TFP produit alors simultanément du chaud et du froid, selon les besoins de chaque zone du bâtiment. Cet immeuble de 18 597 m² de Shon affiche une consommation d'énergie primaire de 80 kWh/m2 /an, au lieu de 180 avant rénovation. Il a obtenu la certification NF HQE Bâtiments tertiaires, Breeam Excellent et une labellisation BBC Effinergie rénovation. l CKM