Pilote Si l'utilisation de gaz traceur comme l'hé-Sur le marché lium ou l'hydrogène est connue sur les réseaux d'eau potable jusqu'au diamètre 400 et sur des matériaux plastiques, son application aux gros diamètres est en revanche une première pour Bordeaux Guyenne, une filiale de Lyonnaise des eaux. « Nous avions déjà appliqué les méthodes de recherche de fuites traditionnelles sur les 3 000 km du réseau bordelais. On travaille par secteurs et via une recherche active, notamment grâce à l' i n s t a l l a t i o n de 1 200 capteurs de corrélation acoustique et de prélocalisation qui seront tous posés d'ici à juin prochain. Mais il nous manquait une solution adaptée aux gros diamètres. Nous avons donc testé l'injection d'hélium », explique Max Dubanchet, responsable énergie et performances hydrauliques de Bordeaux Guyenne. Cette méthode permet de suivre le trajet du gaz injecté dans le réseau en charge et de localiser les points par lesquels il pourrait s'échapper. Lyonnaise des eaux s'est appuyée sur sa technologie brevetée Idroloc qui met en œuvre un spectromètre de masse, un système de pré lèvement de l'air et un automate capable de piloter le percement et le chariot. À Bordeaux, deux campagnes ont été effectuées en octobre 2014 et en janvier 2015 sur un total de 3,7 km de canalisation en fonte de diamètre 1 000. Il a nécessité la réalisation de trous de 6 mm de diamètre sur 30 cm de profondeur, tous les trois mètres de voirie. Ce dispositif a permis de détecter quatre fuites, contribuant ainsi à progresser vers les 87 % de rendement fixés dans le contrat pour 2021.