D ans le centre-ville de La Rochelle, on pouvait croiser jusqu'en avril six drôles de petites navettes emportant chacune huit passagers au maximum. Conçus par la société française Robosoft, ces prototypes sont électriques. Ils se déplacent sans conducteur grâce à un dispositif alliant GPS et cartographie laser. La ville de La Rochelle et son agglomération ont mené cet essai dans le cadre du projet européen City-Mobil 2 (2012-2016) lié à l'intégration et à l'exploitation des systèmes de transport automatisés en milieu urbain. Il a financé 60 % des 770 000 euros de l'expérimentation rochelaise conduite avec l'École d'ingénieurs de La Rochelle (EIGSI) et Proxyway. « Nous avions déjà testé ces véhicules en 2008 et en 2011 dans le cadre du projet CityMobil. Nous avons profité de CityMobil 2 pour réitérer l'expérience à l'échelle urbaine réelle », explique Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle, qui avait fait aménager l'espace public pour les véhicules (accessibilité, feux…). « Nous ne visons pas le déploiement des véhicules automatisés, mais nous souhaitons en tirer des enseignements en matière de technologies, de perception du public et de cadre légal », précise encore le maire.