La troisième révolution industrielle des Pays de la Loire n'est pas un copier-coller de celle de la Région Nord-Pas-de-Calais. Sa première spécificité apparaît dans son sigle Tria, pour troisième révolution industrielle… et agricole. Deuxième particularité, elle est portée par les trois chambres consulaires, chambre d'agriculture, CCI et chambre de métiers, et non par l'institution régionale. Avec un mot d'ordre : mobiliser tous les acteurs du territoire autour de la transition énergétique, écologique et numérique. « Nous identifions les champs d'opportunités, nous valorisons les initiatives privées, nous cherchons les briques manquantes. Nous devons être une force d'amplification », explique Rémi Chevret, responsable Tria à la CCI Pays de la Loire.
Plus d'un an après son démarrage en novembre 2013, les grands chantiers sont lancés. Tout d'abord, repérer les pionniers et faire connaître leurs compétences, comme Tronico qui pilote le projet de recherche Hytrac sur la trac-tion hydrogène des véhicules lourds. Cela permet l'émergence des synergies ou de dupliquer ce qui marche. « Le schéma de méthanisation porté par la chambre d'agriculture du Maine-et-Loire inspire ainsi celui lancé en Mayenne. Et on peut imaginer que le biogaz produit puisse servir de carburant à une entreprise comme Scania qui utilise des camions au gaz », présente Sarah Petiard-Colombie, chargée de mission environnement-énergie à la chambre d'agriculture régionale. Deuxième cible, conduire l'ensemble du tissu industriel à améliorer ses performances tant sur l'énergie, la RSE que le numérique. Concrètement, une offre de formation de référents énergie est en place et d'autres projets doivent suivre. « Nous tra vaillons avec la Région et l'Ademe à construire un parcours d'entreprise à énergie positive. Nous visons en 2015 la formation d'une centaine de bureaux d'études et l'accompagnement de 300 entreprises », confie Rémi Chevret.