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ENERGIE

Grand flou sur le stockage

LA RÉDACTION, LE 1er JUIN 2015
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L'appel d'offres pour le photo­ voltaïque avec stockage en Corse et outre-mer, promis par Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, aura-t-il été lancé quand vous lirez ces lignes ? En attendant, c'est le calme plat pour cette filière. Quel est le volume installé ou en construction ? Mystère. « Il n'existe aucune statistique. Le seul document officiel est l'appel d'offres de la Commission de régulation de l'énergie lancé en septembre 2011 », regrette Jérôme Billerey, directeur général du groupe Quadran et président de la commission du Syndicat des énergies renou­ velables (SER) consacrée aux régions ultramarines. Dans la sous-famille 5 des « centrales solaires avec dispositifs de stockage en Corse ou dans les départements d'outre-mer d'une puissance inférieure à 12 MWc », dix-sept projets ont été sélectionnés pour un volume de 59 MWc. « Akuo a été choisi pour quatre projets et un total de 29 MWc. Deux sont déjà en service et les deux autres, en construction, devraient être achevés cet été », témoigne Anne Monnier, coordinatrice de l'activité de stockage d'énergie chez Akuo. Néanmoins, d'autres projets ont été abandonnés, comme l'un de 2 MWc à Kourou. En outre-mer et en Corse, le stockage est le seul moyen de développer des centrales photovoltaïques. « Le gestionnaire du réseau a décidé que l'énergie intermittente ne devait pas dépasser 30 % de la puissance appelée à tout moment, un niveau déjà atteint en Corse et sur tous les territoires outremer. Sauf en Martinique et en Guyane, où c'est imminent, rappelle Jérôme Billerey. Cette règle n'a aucun fondement technique et le SER y était opposé à sa création. » À cause d'elle, le dernier projet réalisé peut être déconnecté plusieurs centaines, voire milliers d'heures par an. Ces conditions bloquent tout financement bancaire. Le gestionnaire du réseau craint en effet, qu'une trop forte proportion d'éner­ gie intermittente ne fragilise le système électrique. « Au lieu de fixer cette limite, on pourrait réfléchir à la pertinence de ces seuils et au déploiement de réseaux intelligents qui piloteraient la consommation en fonction de la production des énergies renouvelables », avance Jérôme Billerey. Ces solutions n'étant pas inscrites à l'agenda, reste le stockage. Mais, malgré des promesses séduisantes pour réduire les pointes de consommation et étaler l'injection d'électri­ cité, « c'est une réponse coûteuse pour laquelle les retours d'expériences manquent. C'est pourquoi le cahier des charges ne cesse d'évoluer », explique Jérôme Billerey. Celui du pre­ mier appel d'offres était très exigeant. « Aucun pays n'a demandé de spécifications aussi difficiles, par exemple sur l'optimisation de la stratégie de fonctionnement. On a beaucoup appris », relativise Anne Monnier. Pour les futurs appels d'offres, les acteurs espèrent que les conseils régionaux prendront part aux discus­ sions. En effet, la Guadeloupe et la Martinique possèdent un statut leur permettant de bloquer des projets d'énergies renouvelables et l'absence de dialogue est préjudiciable. « La CRE a, par exemple, accepté un projet en Guadeloupe que la Région a refusé. Or, nous avions monté un projet similaire que la Région avait accepté, mais que la CRE n'a pas sélectionné. Au final, aucun des deux n'a abouti », déplore Jérôme Billerey. Qu'en est-il des autres débouchés : les projets hors réseau et le stockage chez les particuliers ou les entreprises ? En 2013, le groupe Sunzil a, par exemple, été choisi pour six centrales avec sto­ ckage hors réseau en Guyane pour une puissance totale de 500 kWc. Aujourd'hui, elles sont en construction. Pour l'autoconsommation, quelques projets se montent. À l'image du projet Millener lancé en 2011 à La Réunion et en Corse, puis en 2012 en Guadeloupe. Il s'est concrétisé par le déploie­ ment de 200 unités. « Actuellement, nous participons au projet Sun Stockage, qui vise à équiper 65 familles martiniquaises d'une installation de 5 kWc couplée à une batterie lithium-ion de 7 kWh et d'un chauffe-eau solaire de 200 litres », ajoute Bertrand Lavirotte, responsable tech­ nique et développement de Sunzil. De bien rares exemples… l


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