Les bonnes nouvelles s'enchaînent pour Ideol, société française créée en 2010. Après quatre années passées à développer et à faire la preuve de sa technologie de fondation pour éoliennes flottantes, l'entreprise vient de décrocher son premier contrat commercial au Japon. Deux mâts utilisant ses fondations seront ainsi construits. « Ce premier accord commercial a entraîné la création d'un peu plus d'une vingtaine de postes au siège, à La Ciotat », annonce Paul de La Guérivière, P-DG d'Ideol. Des postes d'ingénieurs uniquement, mais dans des domaines variés : hydrodynamique, structures, mécanique… « Nous essayons d'avoir des profils d'ingénieurs très divers pour pouvoir réaliser toutes les prestations intellectuelles en interne », poursuit le P-DG. Un contrat de licence a été signé avec un groupe japonais qui se chargera, quant à lui, de la réalisation technique. Bilan de cette première vague de recrutement : la société a doublé ses effectifs en quelques mois, passant de 26 employés en décembre 2014 à 52 en juillet 2015. « À la création d'Ideol, nous étions trois, et nous avons à peu près doublé le nombre de salariés chaque année », retrace Paul de La Guérivière. Une dynamique qui devrait se prolonger, puisque la société a d'autres projets en cours.
En premier lieu, le programme européen Floatgen, qui rassemble sept partenaires institutionnels et industriels et vise à mettre en place un démonstrateur au large du Croisic (44), l'année prochaine. « Il s'agira de la première éolienne en mer au large des côtes françaises, se réjouit le chef d'entreprise. Et, grâce à notre fondation en béton, elle sera synonyme de création d'emplois lors de sa construction. » Une cinquantaine de postes techniques devraient ainsi être créés pendant six mois sur le chantier à Saint-Nazaire. « Nous sommes engagés dans un partenariat avec Bouygues, qui se chargera de cette partie de la construction et donc des recrutements qui en découlent », souligne cependant le dirigeant.
Ce partenariat avec le géant français du BTP est, en outre, au cœur d'un autre objectif d'Ideol : la réponse à l'appel à projets pour des fermes pilotes d'éolien flottant, lancé le 5 août dernier dans le cadre du programme des investissements d'avenir. « Nous allons bien sûr nous positionner et si nous sommes sélectionnés, cela aura des conséquences sur l'emploi en interne, mais également, comme pour le projet Floatgen, à l'externe, poursuit Paul de La Guérivière. Car si nous décrochons un projet en Méditerranée, nous établirons sur place une unité de production de nos fondations. » L'appel à projets est ouvert jusqu'en avril 2016 et, en attendant les résultats, Ideol poursuit ses embauches au fil de l'eau. « Nous terminons les recrutements de deux personnes au profil commercial pour l'ouverture d'un bureau en Allemagne et au Japon. Et en France, nous sommes actuellement à la recherche d'un ingénieur structure et d'un ingénieur en hydrodynamique. Notre équipe ici est également internationale puisqu'elle compte huit nationalités ! »
Alors le point commun à toutes ces personnes ? Un minimum d'expérience. « Nous embauchons des profils seniors, capables de se mettre au travail directement ou des juniors que nous encadrons, mais il faut avoir déjà fait ses armes, même si c'est simplement en stage chez nous. » Et bien sûr, il faut être motivé par l'énergie et l'environnement. « Nous avons recruté plusieurs personnes venant du secteur pétrolier offshore et qui nous ont rejoints parce qu'elles se reconnaissent davantage dans ce que nous faisons. Intégrer Ideol, c'est en effet participer à une véritable aventure humaine : nous sommes partis d'une feuille blanche et nous créons un leader mondial dans le domaine de l'éolien flottant. » l