La société Areva H2Gen, créée en mai 2014 par Areva et l’entreprise CETH2, a inauguré son usine de fabrication d’électrolyseurs à membranes échangeuses de protons (PEM). La société, le seul fabricant français de ce type d’appareils, propose des modules intégrant l’électrolyseur, le refroidissement, la purification, le pilotage, à des puissances allant de 25 à 600 kW, soit une production d’hydrogène comprise entre 5 et 120 Nm3/heure. Elle conçoit aussi des appareils sur mesure.En s’affranchissant de l’électrolyte liquide traditionnellement utilisé lors des électrolyses, la PEM limite les risques de corrosion. « Elle s’adapte aussi instantanément à toute variabilité de l’alimentation en électricité », explique Cyril Dufau-Sansot, président d’Areva H2Gen. Une solution intéressante pour produire de l’hydrogène, gaz stockable et combustible, grâce aux surplus de production des énergies renouvelables intermittentes. Areva H2Gen se positionne donc sur le marché du « power-to-gas », encore balbutiant. Autre marché possible : la mobilité durable. Il s’agit de produire de l’hydrogène-carburant pour alimenter des véhicules. L’entreprise conçoit notamment un électrolyseur pour le site de Braley en Aveyron, où sera installée en 2017 la plus grosse station-service hydrogène d’Europe. Le troisième marché est celui des industriels qui utilisent ce gaz pour le refroidissement. L’entreprise, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 1 million d’euros en 2015, table sur 5 millions dès 2016, et affiche un carnet de commandes de 10 millions d’euros.Caroline Kim-Morange