Le premier appel d'offres concerne les centrales photovoltaïques au sol. Il porte sur une capacité totale de 6000 MW. Plus précisément 1000 MW par an pendant 6 années. Le second concerne le photovoltaïque « sur bâtiments » et un volume de 450 MW par an sur 3 années. Et le ministère ajoute : « Après avoir attribué, le 12 juin, 33 projets dans le cadre d’un première appel d’offres 'photovoltaïque + stockage' dans les zones non-interconnectées, pour un volume total de 50 MW, la Ministre a décidé de renouveler cet appel d’offres pour un volume identique. Il contribuera à l’autonomie énergétique des zones non-interconnectées ». En réaction, le syndicat Enerplan s'est dit « très satisfait que la ministre apporte de la visibilité sur le volume d'activité à réaliser ces prochaines années, pour l'électricité solaire de plus en plus compétitive au sol et sur bâtiment ».Le solaire de proximitéLe ministère rappelle aussi le lancement de l'appel d’offres pour le développement de l'autoconsommation sur les bâtiments industriels, tertiaires et agricoles. En attendant la publication cet été d'une ordonnance pour favoriser le développement de l'autoconsommation collective, la profession se félicite des volumes annnoncés. L’appel d’offres sur l’autoconsommation va permettre « d’ouvrir un nouveau segment de marché pour le solaire sur bâtiment, alors que l’autoconsommation pour l’habitat et le petit tertiaire va prospérer ces prochaines années hors appel d’offres », se projette Enerplan. « Ainsi, le solaire de proximité pour répondre aux besoins électriques d’ilots urbains et de quartiers, va permettre de développer du photovoltaïque sur bâtiment au-delà des 450 MW/an prévus par l’appel d’offres. »Un crédit d'impôtCette communication du ministère a été faite à l'occasion des Journées nationales sur l'énergie solaire, organisée du 28 au 30 juin à Perpignan par le pôle de compétitivité Derbi. Son président André Joffre en a justement profité pour interpeller sur le cas de l'autoconsommation : « Il nous paraît intéressant d'instaurer un crédit d'impôt pour l'autoconsommation ». Ce serait non-seulement un moyen de soutenir les projets, mais surtout « l'occasion d'instaurer des critères de qualité des installations sur le modèle de l'éco-conditionnalité ». Car l'autoconsommation se déploie déjà en France, signalent les professionnels. Ils aimeraient éviter d'en ternir l'image à cause d'éventuelles arnaques « d'éco-délinquants » qui équiperaient les particuliers d'équipements de mauvaise qualité.Thomas Blosseville