Areva disposait de trois mois pour faire son choix. Soit céder à Gamesa sa participation dans Adwen, soit céder 100% des parts d’Adwen à un investisseur tiers qui remettrait une offre engageante plus attractive. Dans les deux cas, la conséquence aurait été la même : la fin de l'aventure d'Areva dans l'éolien en mer. Au terme de ces trois mois, le Conseil d'administration d'Areva a tranché. L'industriel français officialise la cession de ses parts à Gamesa.Areva justifie son choix par trois motivations. D'abord, maximiser la valeur des titres d'Adwen. Ensuite, limiter et plafonner dans la durée le montant des décaissements de trésorerie liés aux projets en opération et en cours d'installation. Enfin, conforter les activités d’Adwen par un actionnariat stable. « En particulier, Gamesa a connaissance des engagements souscrits par Adwen au titre des appels d'offres portant sur les installations éoliennes de production d'électricité en mer en France métropolitaine », précise Areva par communiqué. « Ces engagements resteront portés par Adwen. » De son côté, Areva va recentrer sa stratégie sur les activités liées au cycle du combustible nucléaire. Après la vente à GE de la branche énergie d'Alstom, c'est donc un deuxième industriel français qui se retire de l'éolien en mer.Thomas Blosseville