A la demande du ministère de la transition écologique, RTE a rédigé un rapport sur les tensions en matière d’approvisionnement dans le cadre de l’arrêt de la production d’électricité à partir du charbon. Ce mercredi 3 avril, François de Rugy a présenté ce rapport : « Il conclut qu’il existe des leviers pour respecter l’engagement de sortie du charbon d’ici 2022 mais que leur activation dépend de décisions politiques », rapporte le groupement d’associations environnementales Réseau action climat (RAC).
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« Le projet Ecocombust ne tient pas la route »
Dans un communiqué faisant suite à cette présentation, « le Réseau action climat tient à rappeler que cette potentielle tension sur le réseau est avant tout liée à l’inaction de l’Etat qui, depuis des années, n’a pas massivement développé les énergies renouvelables et les économies d’électricité, ni mis en œuvre des actions pour réduire la pointe électrique ». Ainsi, au lieu d’investir dans la reconversion des centrales à charbon, les associations estiment qu’il est « urgent d’agir pour réduire de manière pérenne les gaspillages d’électricité ». Le RAC estime également que « la reconversion biomasse des centrales à charbon mentionnée dans le rapport représente une fausse solution, coûteuse et aux conséquences écologiques probablement néfastes ». Cécile Marchand, chargée de campagne aux Amis de la Terre évoque le projet de reconversion Ecocombust pour la centrale de Cordemais : selon elle, ce projet « ne tient pas la route » et « pour lever les incertitudes, le gouvernement doit inscrire la sortie du charbon une bonne fois pour toutes dans la loi et mettre des moyens pour accompagner les travailleurs et territoires impactés ».