Alors que la France commence son déconfinement progressif cette semaine, Environnement-magazine.fr continue de proposer aux professionnels de raconter leur confinement et leur vision de l’après-crise. Aujourd’hui, nous donnons la parole à Arnaud Lateulade, directeur sécurité, sûreté, santé et environnement chez Teréga.

Quelle était votre journée type en confinement ?

Comme la grande majorité des collaborateurs de l’entreprise, j’étais en télétravail. J’ai pu organiser un espace de travail qui m’a permis de faire la séparation entre ma vie privée et professionnelle même si j’ai eu
quelques difficultés à m’astreindre à la déconnexion.

Comment avez-vous adapté votre activité professionnelle à cette situation inédite ?

En tant qu’opérateur gazier, nous avons certaines obligations : la continuité de fourniture du gaz naturel ; la sécurité d’approvisionnement ; la fourniture de gaz naturel de dernier recours aux clients non domestiques assurant des missions d’intérêt général. Face à cette crise, nous avons comme beaucoup d’entreprises mis en place notre PCA et recentré nos activités sur nos missions essentielles. Nos outils digitaux nous ont permis d’être opérationnels immédiatement. Nous réalisons des points quotidiens en visio-conférence pour garder le contact et suivre l’avancée des différents dossiers. L’adaptation a été rapide, par exemple, nous avons très vite appris à nous discipliner pour respecter les prises de parole lors de ces réunions à distance.

Quels seront, selon vous, les impacts de la pandémie sur votre entreprise ?

Tout dépend de quel point de vue on se place, d’un point de vue organisationnel, par exemple cette période a fait naitre de nouveaux modes de travail qui nécessitent de nouvelles mesures de préventions.

Quelle est la première chose que vous ferez en déconfinement ?

Tout en respectant les préconisations qui accompagnent la fin du confinement, j’irai rendre visite à mes proches qui sont aujourd’hui isolés.

Selon vous, à quoi ressemblera l’après Covid-19 ?

C’est une évidence, cette crise va laisser des traces durablement. Elle va impacter nos comportements, nos rapports à la santé, nos modes de production, nos façons de travailler. Elle nous impose aussi de penser l’avenir.

Aujourd’hui, en raison de la crise, le marché du gaz connait des déséquilibres. En tant qu’acteur gazier et accélérateur de la transition énergétique, nous espérons aussi que cette crise va permettre d’encourager le développement et l’utilisation d’énergies renouvelables plus vertueuses comme le biométhane, l’hydrogène, l’éolien. Ces énergies propres permettront de stimuler l’économie et les transitions énergétiques propres.