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MOBILITÉ

[Tribune] Le financement d'actifs : une force motrice pour les parcs d'autobus électriques français

PUBLIÉ LE 10 SEPTEMBRE 2018
THIERRY FAUTRÉ, PRÉSIDENT DE SIEMENS FINANCIAL SERVICES FRANCE.
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[Tribune] Le financement d'actifs : une force motrice pour les parcs d'autobus électriques français
Cette semaine, le président de Siemens Financial Services France, Thierry Fautré, revient sur la nécessité de développer la mobilité propre dans les milieux urbains afin de lutter contre la pollution atmosphérique. Mais selon lui, "les villes doivent avoir accès à un mélange de financements public et privé pour accélérer leurs initiatives intelligentes dans les meilleurs délais et bénéficier des économies, de l’efficacité, de la qualité et des services aux citoyens qui en résultent". 

Plusieurs villes françaises cherchent à mettre en œuvre des projets et des développements intelligents pour améliorer l’efficacité des services locaux, améliorer la durabilité et développer leur compétitivité. La mise en place d’une série de bus hybrides et électriques est une initiative conçue pour améliorer la «qualité de vie» d’une ville, en aidant à attirer des entreprises et des talents pour soutenir la croissance économique et commerciale.

À mesure que nos villes se développent et que la pression sur les réseaux de transport augmente, la demande de solutions à faibles émissions s’intensifie. Une nouvelle technologie écoénergétique pour les autobus pourrait contribuer de façon importante à atteindre les objectifs d’amélioration de la qualité de l’air. Selon la Commission européenne, le trafic routier est responsable d’environ 40% des émissions d’oxydes d’azote dans l’UE. En outre, environ quatre cinquièmes des oxydes d’azote provenant de la circulation émanent de véhicules à moteur diesel.

Une lutte pour améliorer la qualité de l’air

À Paris, par exemple, alors que la part de la voiture dans les déplacements des Parisiens est faible comparée aux autres capitales européennes, seulement 15,8%, il reste beaucoup à faire pour améliorer la qualité de l’air de la ville. Les Parisiens sont exposés à des valeurs annuelles qui dépassent largement les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour le dioxyde d’azote, NO2, (40µg/m3) et pour les particules fines, PM2,5, (10µg/m3). Actuellement, selon la législation européenne, les citoyens ne devraient pas être exposés à des niveaux élevés de NO2 plus de 18 fois dans une année.

Les véhicules électriques ne produisent aucun polluant et jusqu’à 40% moins d’émissions de CO2 par rapport aux véhicules essence ou diesel de taille similaire. La mise à niveau des parcs d’autobus peut donc avoir une grande incidence sur la qualité de l’air d’une ville. Investir dans une telle technologie nécessite toutefois des ressources financières qui peuvent être hors de portée des budgets publics, qui doivent faire face à des réductions de 6,7% des subventions de l’Etat entre 2016 et 2020, ce qui s’ajoute à une réduction globale de 30% entre 2010 et 2015.

Un mélange de financements public et privé

Les autorités locales cherchent donc d’autres formes de financement pour investir dans de nouveaux équipements, notamment la technologie pour permettre la mise en œuvre des bus à faibles émissions. En réalité, les villes doivent avoir accès à un mélange de financements public et privé pour accélérer leurs initiatives intelligentes dans les meilleurs délais et bénéficier des économies, de l’efficacité, de la qualité et des services aux citoyens qui en résultent.

Un rapport de Siemens Financial Services (SFS), SmartStart, identifie un certain nombre d’initiatives potentielles de villes intelligentes - comprenant les parcs d’autobus hybrides et électriques - qui peuvent être financés en utilisant des fonds du secteur privé et générer des économies qui paient efficacement l’investissement. Le rapport estime à 6,59 milliards d’euros le financement du secteur privé en France pour ces initiatives à petite échelle. Un grand nombre de ces projets permettent effectivement aux villes de disposer de plus de ressources financières auprès de financeurs qui comprennent parfaitement le fonctionnement de ces applications technologiques et les avantages qu’elles produisent.

Solutions de financement personnalisées

Des solutions de financement sur-mesure sont généralement proposées par des financiers spécialisés car ils ont une connaissance approfondie de la technologie et de ses applications. Ces financiers spécialisés comprennent l’importance de la mise en œuvre de nouveaux équipements et de nouvelles technologies pour générer des revenus et réduire les dépenses opérationnelles. Ils peuvent ainsi proposer des solutions de financement personnalisées permettant de réaliser des économies d’énergie et de réduire les dépenses. Cela contraste avec les conditions de financement standard généralement disponibles auprès des financiers généralistes.

Développer des flottes de bus hybrides et électriques et mettre en place d’autres solutions intelligentes, dans les petites villes, peuvent aider à réduire les émissions de carbone, à atteindre les objectifs de qualité de l’air et à améliorer la santé des populations. Le budget doit toutefois être disponible et, à mesure que les financements publics continuent à être réduits, de nombreux élus reconnaissent le rôle important que le financement privé spécialisé peut jouer pour les aider à réaliser leurs ambitions «intelligentes».
Thierry Fautré, président de Siemens Financial Services France / DR
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