EODev fournit deux groupes électro-hydrogène « REXH2 » de 70kW chacun, pour équiper le navire à propulsion « zéro émissions » du lycée professionnel maritime et aquacole de Bastia. Ce navire alimenté à l’hydrogène est destiné à former aux métiers de la pêche et de la navigation.
Un « navire école » sans émissions carbone et sans bruit naviguera dès 2024. Le lycée maritime et aquacole de Bastia sélectionne dans le cadre d’un appel d’offres public, le consortium porté par le cabinet d’architecture Mauric, avec le chantier naval Gatto de Martigues, Alternatives Energies et EODev, pour la construction d’un navire à propulsion zéro émissions.
Initié par le lycée maritime de Bastia, ce projet vise à développer un prototype de vedette (bateau à moteur rapide et léger) à vocation pédagogique et non polluante. Financé à hauteur de 4 millions d’euros via le plan France Relance, ce navire de près de 20m de long et de 6m de large est conçu pour être polyvalent et changer d’équipements en fonction des enseignements visés. Il permettra aux élèves d’appréhender la mécanique, la navigation ou les techniques de pêche et la recherche halieutique et favorise également la formation des élèves des lycées maritimes à la performance énergétique environnementale de la filière.
« C’est un projet magnifique, la concrétisation de la transition écologique mais surtout un formidable gain de qualité dans l’enseignement pour des élèves qui seront les seuls en France à être formés sur ce genre d’équipements », se réjouit Michel Ceccaldi, professeur en mécanique.
Navire autonome en énergie
Pour concilier performance et respect de l’environnement, certains éléments de ponts et de superstructures du navire seront construits avec des matériaux écoresponsables. La carène du bateau sera également optimisée sur le plan hydrodynamique afin de réduire la puissance installée, limiter la quantité d’hydrogène à embarquer tout en lui conférant une autonomie énergétique pour répondre à ses besoins.
Le navire sera équipé du système énergétique « électro-hydrogène fournissant l’énergie nécessaire à la propulsion et à la vie à bord, avec une autonomie de plus de 100 milles nautiques », précise EODev. L’ensemble énergétique est constitué de deux « REXH2 » de 70kW et de « deux packs de batteries redondant pour pouvoir fonctionner sur un seul bloc énergie-propulsion en cas de besoin », ajoute la société.
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