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2017 : la campagne qui a arasé l’écologie

Par Laurence Madoui. Publié le 30 mai 2018.
2017 : la campagne qui a arasé l’écologie
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Entre la campagne présidentielle de 2007, où la majorité des candidats avait signé le pacte écologique de Nicolas Hulot, et celle de l’an dernier, l’environnement a fait un grand bond en arrière, dans le discours politique comme la couverture médiatique. Alors même que les préoccupations environnementales des Français se sont affermies. La Fabrique écologique appelle au rebond.

Le scrutin présidentiel de mai 2017 marque « l’année zéro » de l’écologie en politique, affirme La Fabrique écologique (LFE) dans une note (1) publiée le 29 mai. Ni les candidats, ni les médias n’ont brillé dans le traitement de cette thématique, « dans un contexte où le dérèglement climatique et l’appauvrissement de la biodiversité posent le problème majeur de l’avenir de l’espèce humaine à long terme, qui place l’écologie en surplomb de l’ensemble des autres sujets », pointe Géraud Guibert, président de la fondation transpartisane.

Le document met en exergue « une triple rupture » :
- politique : pour la première fois depuis 1974, aucun candidat étiqueté écologiste n’était en lice.
- médiatique : le débat d’avril 2017 entre les 11 prétendants accorde à l’environnement 5 minutes sur 3h50 (2 % de la durée des échanges).
- électorale : l’environnement n’est pas un déterminant du vote.

A peine abordée avant le premier tour, l’écologie devient « un non-sujet au second, observe Géraud Guibert. C’est une anomalie grave quand cette question structurante devrait déterminer l’ensemble des politiques ».

Terre de reconquête

Outre la dispersion des écologistes en 2017, des tendances de fond expliquent la « résistance spécifique à l’écologie » en France : centralisme, conservatisme des grands corps, activités économiques marquées par le productivisme (nucléaire, agriculture), affirmation du principe « Penser global, agir local » qui ignore l’échelle nationale et complique la dimension collective de l’action. Reste qu’« au stade de l’année zéro, le champ est dégagé pour un rebond absolument nécessaire », affirme Géraud Guibert.

Refusant le fatalisme, le think-tank pluraliste croit en un « traitement politique de la question environnementale » apte à stimuler l’intérêt de l’opinion publique et donc « la capacité d’agir à tous les niveaux. » Pour preuve : dans le classement des préoccupations des Français, l’écologie n’a dépassé le chômage qu’en 2008, année de l’attribution du prix Nobel de la paix au Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) et, surtout, du Grenelle de l’environnement.

Les fluctuations de l’intérêt pour le changement climatique (33 % en 2007, année du lancement des débats dans le cadre du Grenelle ; 15 % en 2011 ; 32 % en 2015, année de la COP21 à Paris) « apparaissent directement liées aux variations dans le traitement médiatique et politique de cette question », souligne LFE.

Co-construction

L’adhésion résultera de la co-construction, par exemple, « d’une réforme fiscale d’ampleur permettant l’adoption d’habitudes comportementales viables ou encore d’un infléchissement juridique significatif », suggère la fondation. Aujourd’hui, « même avec un président impliqué au plan international, un ministre talentueux et des députés convaincus, on manque à l’évidence d’un discours d’orientation précis », estime Géraud Guibert.


(1). « 2017, la triple rupture de l’écologie en politique », rédigée sur la base d’études d’opinion, de sondages, de l’analyse des programmes des candidats, d’auditions d’experts.
Source : stanjourdan / Flickr.
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