Soixante-quatorze personnes ont perdu la vie et plus de 100 ont été blessées, sans compter les 5 000 travailleurs privés d’emploi depuis cette date. Érigé sur un terrain inondable, le bâtiment comptait neuf étages, alors que le permis de construire n’en prévoyait que quatre, et l’apparition de fissures, signalée par les occupants, n’avait pas été prise en compte par la direction. Si les syndicats ont obtenu l’arrestation des dirigeants, beaucoup de demandes restent à satisfaire. Leur mobilisation est maintenant relayée par le réseau européen Clean Clothes Campaign : une campagne internationale visant tous les clients de Spectrum (des distributeurs européens) a été lancée. En France, elle est assurée par le réseau Solidarité et s’adresse à Carrefour. Le distributeur s’est acquitté d’une donation à une organisation locale et a prévu d’inclure le contrôle des permis de construire dans ses procédures d’audit. Mais l’ONG attend autre chose qu’une « démarche unilatérale » et estime que Carrefour n’est pas quitte avec ces actions. Elle invite le distributeur à participer au fonds d’indemnisation des victimes créé localement et à faire preuve « d’une vision plus large de ses responsabilités sociales ». Ainsi lui demande-t-elle d’engager avec ses homologues européens « un programme de prévention des risques, de sécurité et d’amélioration de travail dans l’industrie de la confection au Bangladesh ».Jean-Philippe BondyCliquez ici pour consulter le site web du collectif De l'éthique sur l'étiquette, relais en France du réseau européen Clean Clothes Campaign. Cliquez ici pour consulter le site web du Collectif Peuples Solidaires.Pour tout renseignement sur Environnement & Stratégie, écrivez à son rédacteur en chef Jean-Philippe Bondy en cliquant ici.