Baptisé « Consignity », du nom de la société éponyme qui l’a inventé, ce réseau est développé en partenariat avec la ville, les parkings publics ou privés* où sont installés ces consignes, et DHL, le premier transporteur à se lancer dans l’aventure en achetant à Consignity un droit de location de ces automates. DHL a créé pour l’occasion un nouveau service « DHL Service Point » à destination de ses clients professionnels, des techniciens et artisans du service après vente. Le principe est simple : pour éviter aux techniciens et aux artisans travaillant intra-muros de se rendre régulièrement vers les plate-formes de banlieue pour s’approvisionner en pièces détachées, DHL passe un contrat avec eux pour leur livrer leurs colis sous 24h dans les consignes de leur choix, accessibles 24h/24 et 7 jours/7 dans des parkings. Alerté par un SMS dès que le colis est livré dans l’automate, le professionnel peut le retirer quand il le souhaite grâce à un badge client et un code colis. Ce système permet de réduire les déplacements des artisans mais aussi ceux du transporteur DHL grâce au dépôt multiple en un même point, qui lui évite aussi les échecs de livraison en porte à porte et donc des trajets supplémentaires de représentation de colis. Même si DHL est pour l’instant le seul transporteur client de Consignity, le réseau est ouvert aux autres spécialistes de la logistique. DHL répercute le prix de ce service à ses propres clients - pour l’instant un seul gros client ascensoriste - sur le prix de la livraison du colis en fonction de son volume et du temps de dépôt dans la consigne. L’objectif pour 2006 est de faire transiter 5 000 colis par ces automates : quatre sont déjà installés à Bercy, Porte d’Orléans, Porte Maillot et Saint-Germain L’Auxerrois et trois autres bientôt à la Gare Montparnasse, à Saint-Augustin et Bourse. Pour Denis Baupin, ce « dispositif original » est une expérimentation de plus pour la capitale dans la continuité de sa politique menée depuis 4 ans pour améliorer l’offre de logistique urbaine intra-muros, réduire les mouvements terrestres de la banlieue vers la capitale, diminuer les embouteillages liés aux livraisons et la pollution automobile.Bordeaux et Lyon seraient déjà intéressés pour mettre en place ce dispositif.Michaël Pronier *parkings publics gérés par la Saemes et la Sags et privés gérés par Vinci Park et EffiaCliquez ici pour écrire à la rédaction d'Environnement-online.