Le Monde révèle cette affaire de santé publique dans son édition datée du 8 février, expliquant que seule l’occurrence de cancers « professionnels » touchant les salariés du site avait été démontrée en 1997 par l'Institut de veille sanitaire (InVS). Il aura donc fallu attendre l’année dernière et plusieurs autres rapports de l’InVs, des Mines, et du Burgéap, un bureau d'études privé mandaté par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), pour conclure à un « excès de risque de cancer du poumon par inhalation d'arsenic, de cadmium, de chrome et de nickel » pour la population riveraine de cette ancienne mine d’or. La dernière étude démontre que le nombre de cancers en général dans ces 18 communes est supérieur de 10 % à la moyenne établie sur une zone test du département. Pour certains cancers, le risque grimpe : + 30 % pour les cancers du système digestif dans la population féminine, + 80 % pour les cancers de la gorge, + 110 % pour les cancers du larynx. Le préfet de région du Languedoc-Roussillon a annoncé qu' « un cahier des charges a été établi » pour lancer une nouvelle étude sous réserve d’obtenir les « financements nécessaires ».Michaël Pronier.Cliquez ici pour écrire à la rédaction d'Environnement online.