Ce plan interministériel de réduction des risques liés aux pesticides court sur la période 2006–2009. Son premier objectif est de réduire de moitié la vente des 47 substances les plus dangereuses présentes sur le marché. Arme principale : la substitution. « Cela est possible pour les biocides (directive du même nom, NDLR) mais pas pour les pesticides. La France va donc adresser un mémorandum à l’Europe demandant l’intégration de ce principe dans la réglementation en cours de révision. En attendant, nous allons procéder à des études ciblées pour retirer du marché les produits contenant des composés mutagènes et reprotoxiques (CMR) dont les conditions d’utilisation ne sont manifestement pas respectées », explique Edwige Duclay, chargée de mission au ministère de l’Écologie. Le plan prévoit par ailleurs de confier à l’Afssa l’évaluation des bénéfices et des risques des produits phytopharmaceutiques. Le nombre d’experts scientifiques internes va rapidement passer de 20 à 100 et le coût de l’homologation augmentera considérablement dès le 1er juillet (de 750 à 20 000 euros !). Autres mesures de ce plan qui s’appuie en grande partie sur la future loi sur l’eau dont l’adoption définitive est toujours annoncée pour la fin de l’année : renforcer le système d’agrément distribution – application – préconisation, rendre obligatoire le respect de zones non traitées agricoles minimales de 5 mètres, développer la formation (notamment des médecins ruraux) et l’information, améliorer l’étiquetage des produits ou nourrir l’Observatoire des résidus de pesticides mis en ligne aujourd’hui.Fabian Tubiana
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